Aujourd’hui, nous changeons de pays !!! Direction le Cambodge !!!

Nous avons donc quitté la jolie île de Koh Chang. Ce matin, nous partons tôt en direction de la frontière afin de pouvoir la passer en début d’après-midi. Et nous y arrivons vers 14h00. Quand nous arrivons, il n’y a personne. C’est parfait comme ça le passage sera plus rapide. Nous donnons nos passeports au douanier Thaï dans le premier bureau. En quelques minutes, il tamponne nos cinq passeports. Nous sommes sortis de Thaïlande. Il nous faut encore passer à un second bureau pour donner les papiers d’Ookami et enregistrer également sa sortie.

Ensuite, nous arrivons au poste de frontière du Cambodge. Là un agent nous invite à nous diriger vers un premier bureau pour nos passeports. Nous avons précédemment fait une demande de visa en ligne. Ainsi, nos informations sont déjà enregistrées et le douanier n’a juste qu’à les vérifier. Une photo, la prise de nos empreintes digitales et cinq coups de tampon dans chacun de nos passeports, et voilà ! Nous allons ensuite dans un second bureau pour faire enregistrer Ookami. Là aussi, nous avons fait le pré-enregistrement sur internet. L’agent vérifie donc toutes les informations et valide l’entrée de notre maison.

Nous voici au Cambodge pour environ un mois !

Nous commençons alors nos premiers tours de roues sur les routes cambodgienne. L’état est loin d’être aussi bon qu’en Thaïlande, mais nous le savions donc pas de surprise.

Nous roulons jusqu’à Koh Kong, une petite ville située sur la côte. Nous empruntons une petite route de terre pour rejoindre le bord de l’eau. Et c’est dans la cour d’un resort que nous arrivons. Ce dernier a l’air complètement abandonné. Il y a toujours des petits logements qui sont meublés, mais on a déjà vu de tels lieux abandonnés et laissés en l’état du jour au lendemain, alors … Nous faisons le tour de la propriété et finissons par rencontrer un jeune homme. Nous lui demandons si nous pouvons rester dans la cour pour y dormir le temps d’une nuit. Mais la réponse est négative.

Alors, nous reprenons la petite route en terre. Sur les côtés il y a de la place pour nous poser. Nous demandons à un groupe de Cambodgiens si nous pouvons nous installer pour la nuit. Ils nous accueillent avec un grand sourire, et la réponse est positive. Ce spot n’est pas très sexy, toutefois il fera très bien l’affaire pour une nuit.

Après une nuit très calme, nous prenons la route vers le sud-est du Cambodge et plus précisément Kampot. Or, la route est vraiment en très mauvais état. On oscille entre un peu de bitume, de la route en cailloux, en terre et même en sable… Les travaux sont omniprésents ce qui rend la circulation très difficile. Tant est si bien qu’il nous faut environ 5h pour parcourir les un peu moins de 200km… Cela nous rappelle plein de souvenirs de l‘Inde et de la route entre Varanasi et Visakhapatnam

Nous arrivons en fin d’après midi dans le village de Prêt Nov et nous nous mettons à la recherche d’un spot pour la nuit. Nous trouvons un ancien terrain de sport abandonné. Mais le lieu est vraiment trop sale pour y rester.

Alors, nous tentons notre chance dans une pagode. Nous allons donc à la pagode Samrong. Yannick va voir les moines pour leur demander si nous pouvons dormir dans la cour du temple. Et ils acceptent avec un grand sourire. Yannick commence à ouvrir les tentes et les moines l’observent avec beaucoup de curiosité.

Ce matin, nous nous réveillons en même temps que l’appel à la prière des moines. Après le petit-déjeuner, nous reprenons la route pour Kampot. L’état de la route n’est toujours pas génial. Mais il n’y a plus de travaux et la surface nous permet de rouler un peu plus vite (30km/h au lieu de 20 !)

Nous arrivons à Kampot en toute fin de matinée. Nous faisons un petit arrêt pour quelques achats d’épicerie. Puis, nous reprenons la route jusqu’à “La Plantation“.

“La Plantation” est une exploitation agricole qui cultive des poivriers. Elle est située dans la montagne de Bokor avec une vue splendide sur le lac Secret.

Le poivre de Kampot. Vous en avez sûrement entendu parlé. Il est réputé pour être l’un des meilleurs poivres du monde, ce sont des grands chefs qui le disent.

C’est un couple franco-belge qui en 2013 a repris cette exploitation pour la développer. Ils ont tout mis en oeuvre pour relancer l’économie locale.

Ils embauchent ainsi environ 150 Cambodgiens vivant sur Kampot et leur versent un salaire fixe chaque mois (ce qui est très rare au Cambodge). Par ailleurs, pendant les périodes de récoltes , ce sont en plus environ 150 personnes qui travaillent au ramassage.Ils financent également une école primaire sur Kampot et permettent ainsi à une centaine d’enfants de bénéficier d’une instruction. Aussi, sur l’exploitation, chaque samedi matin, un enseignant bénévole vient dispenser des cours d’anglais aux enfants.

Sur le site, c’est Simon, un jeune français qui nous sert de guide pour découvrir La Plantation. Il nous dévoile tous les secrets du poivre. Poivre noir, poivre vert, poivre rouge, poivre blanc, nous les connaissons bien désormais. Simon nous explique que le poivrier est une plante liane qui pousse en se guidant le long d’un tronc. Et deux fois dans l’année, les ouvriers récoltent le poivre vert (en novembre-décembre) et le poivre rouge (entre févier et mai).

Le poivre vert est le premier récolté. Ensuite, le poivre rouge est le poivre vert qui a bénéficié d’une plus longue exposition au soleil. Puis, le poivre noir est le poivre vert qui est séché. Enfin, le poivre blanc est la graine du poivre rouge.

Après avoir fait un tour sur La Plantation, Simon nous invite à une dégustation (pour le plus grand bonheur de mon amoureux). Ainsi, nous goûtons à chacun des quatre poivres. Le vert aux arômes de menthe poivrée et de végétal, le rouge aux notes boisées et de fruits rouges, le blanc au goût d’agrumes et de romarin et enfin le noir aux saveurs d’eucalyptus et de menthe. Simon nous fait également goûter du poivre vert frais au sel ainsi que le poivre rouge long.

Nous dégustons aussi des mélanges : un épicé à la fleur de sel de Kampot et de 11 épices, un citronné à la fleur de sel et au Combava, un fumé à la fleur de sel et paprika. Mais aussi un mélange chai avec de la cannelle, de la cardamome, du curcuma, du poivre et du gingembre (mon préféré !)

Cette découverte est vraiment super intéressante. Grâce à notre guide français, les enfants ont été très attentifs. Et Liam a même posé plein de questions. Et nos trois louveteaux se sont même laissé tenter par la dégustation de certains poivres (que je testais au préalable).

Une fois la visite de “La Plantation” terminée, nous reprenons la route pour quelques petites minutes. Nous rejoignons un campsite : le “Champs d’Amour”. Nous ne pouvions pas y échapper. Ainsi, nous profitons du joli cadre sur les bords du lac Secret, mais aussi d’une bonne douche salvatrice qui nous permet de nous laver de toute la poussière et la transpiration de la journée. Nous nous couchons avec un superbe lever de lune et la fraîcheur qui nous fait beaucoup de bien.

Après une bonne nuit de sommeil et une bonne douche, nous reprenons la route pour la capitale : Phnom Penh.