Attention, cet article est entièrement dédié à la Cappadoce ! Nous n’y serons pas restés longtemps en raison des températures élevées, mais nous avons adoré ces moments magiques !
Grâce à l’émission « C’est pas Sorcier », nous avons pu en savoir plus sur cette région de la Turquie située au centre de l’Anatolie. Il y a plus de 10 millions d’années, il y avait ici des volcans qui sont entrés en éruption au fil du temps. Ils ont enseveli une grande partie du territoire sous leur lave.
Avec les glaciations, l’eau s’est infiltrée dans le sol créant le tuf, une roche tendre. Avec l’érosion, ce tuf s’est désagrégé formant des plaines, mais aussi des canyons, des cônes, des pitons et les célèbres cheminées de fée.
L’érosion se poursuit encore aujourd’hui, et toutes ces merveilles qui s’élèvent devant sont vouées à disparaître. Nous savourons donc la chance que nous avons de pouvoir les admirer aujourd’hui !
Les peuples qui ont vécu dans cette région ont profité que la roche soit tendre, et donc facile à creuser, pour y construire des habitations, des églises et des monastères. Ainsi, les chrétiens du IVème siècle ont pu continuer à pratiquer leur religion à l’abri des regards. Par ailleurs, lors des attaques et des persécutions, les habitants trouvaient refuge dans ces cités souterraines. Parmi elles, Derinkuyu ou encore Kaymaklı dont nous vous avons parlé dans notre précédent article.
Nous avons donc découvert la Cappadoce, nichée au cœur du parc naturel de Göreme, en nous posant sur les hauteurs de la Love Valley. Nous y voyons des cheminées de fée gigantesques. Cette vallée doit son nom, plutôt poétique, à la forme phallique de ces cheminées.
Nous échangeons avec Delphine et Aurélien, un couple suisse venu s’installer en Turquie et faisant visiter la région à Adèle, la sœur d’Aurélien.
Cependant, nous essayons de nous coucher de bonne heure, car demain le réveil va être très matinal !
À 4h30, il est temps de se lever. Nous entendons les premiers souffles… ceux des montgolfières. Nous réveillons doucement nos louveteaux pour qu’ils assistent à ce magnifique spectacle ! Nous sommes en hauteur, donc nous les voyons apparaître au-dessus des plateaux de la Cappadoce et des cheminées de fée… c’est magique ! Et en arrière-plan, nous avons le château d’Uçhisar.
Après 2 heures à admirer ce spectacle aérien, les estomacs commencent à crier famine. Il est 6h30, nous prenons un petit-déjeuner. Nous proposons aux enfants de retourner se coucher, mais la réponse est claire : « non merci, maintenant que nous sommes réveillés on ne réussira plus à dormir ! » Très bien… nous décidons donc de prendre le temps d’une pause lecture et travail avant de reprendre la route.
Vers 8h00, on décide de reprendre la route. Nous nous arrêtons à l’église cachée (Saklı Kilise). Elle porte ce nom, car l’érosion a bouché l’entrée de cette église qui resta cachée pendant plusieurs siècles.
Comme il n’est pas trop tard, nous profitons de la fraîcheur pour faire une balade dans la Vallée Rouge qui doit son nom à la couleur de la pierre. Nous nous promenons pendant presque 1h au milieu de ces formations rocheuses impressionnantes. Nous montons un escalier en métal, puis de pierre. Mauvais chemin, nous faisons demi-tour. Nous arrivons à l’église Üzümlü et découvrons de jolies fresques. Autour de nous, nous voyons quelques pieds de vigne. Il faudra que l’on goûte ce vin de Cappadoce !
La chaleur commence à monter, il est temps de revenir à Ookami ! En arrivant, nos estomacs crient à nouveau famine ! Nous prenons donc un deuxième petit-déjeuner !
Avec les températures annoncées, nous voulons continuer les visites tant qu’il ne fait pas encore trop chaud. Nous nous rendons donc au Musée de plein air de Göreme. Ce site de la Cappadoce est un ensemble d’églises, de chapelles et de monastères creusés dans la roche.
Nous commençons notre visite avec la chapelle dédiée à Saint Basile (Aziz Basil Şapeli). À l’intérieur, on y trouve des tombes qui devaient appartenir aux personnes ayant contribué à la construction de cette chapelle. Dans la voûte, on peut voir 3 croix de Malte qui représenteraient la Trinité. Sur le côté droit de la niche de la tombe, il y a une représentation de Saint George terrassant le dragon avec une lance dans sa main droite. Sur le mur à gauche de l’abside se trouvent des représentations de saint Basile debout à côté de Saint Théodore, terrassant le dragon tout comme Saint-Georges. On y voit également une représentation de Marie qui tient l’Enfant Jésus dans ses bras.
Nous poursuivons avec l’église à la Pomme (Elmalı Kilise). On y découvre des peintures géométriques réalisées à l’ocre rouge ainsi que 15 scènes de la vie de Jésus magnifiquement réalisées.
Ensuite, nous entrons dans la chapelle Sainte Barbara (Azize Barbara Şapeli). Cette dernière enferme de très jolies fresques réalisées à l’ocre rouge qui représenteraient Jésus, Saint George, Saint Théodore, Sainte Barbara et la Vierge Marie.
Puis, nous entrons dans l’église du serpent (Yılanlı Kilise). Pourquoi ce nom ? Parce que ce qui a été pris pour un serpent, au moment de donner son nom à cette église, était en fait un dragon. Et effectivement, nous pouvons y voir une représentation de Saint George affrontant un dragon. À l’ouest de la voûte se trouve le Saint Onuphrius, nu aux cheveux longs, derrière un palmier. À côté de lui, il y a Saint Thomas bénissant et Saint Basile tenant un livre.
Nous décidons malheureusement de ne pas visiter la célèbre église Noire (Karanlık Kilise) pour laquelle nous devons payer un supplément. Et à 5, cela compte dans notre budget !
Nous allons donc découvrir l’église à la Sandale (Çarıklı Kilise). Drôle de nom me direz-vous ! Eh bien, elle doit son nom aux deux empreintes de pas visibles dans le sol. La légende dit qu’elles seraient les dernières laissées pas Jésus avant son Ascension. Cette église est construite sur deux niveaux. Au rez-de-chaussée, on y trouve le réfectoire avec une grande table sculptée dans la roche. À l’étage, l’église avec douze scènes de la vie de Jésus peintes à l’intérieur. Trois de ces scènes sont de l’enfance de Jésus, deux d’entre elles sont celles de sa vie d’adulte et les sept autres représentent sa passion et sa résurrection.
En sortant du musée de plein air, nous nous arrêtons pour visiter la Tokalı Kilise. Je ne pourrai pas prendre de photos à l’intérieur, mais cette église est juste magnifique. Elle arbore des fresques représentant la vie de Jésus. Mais nous sommes surtout attirés par le bleu profond présent sur les murs de l’église qui est actuellement en restauration.
Une fois notre visite terminée, la fatigue se fait sentir. Il est temps d’aller se poser. Nous faisons un arrêt rapide sur le marché de Göreme pour faire le plein de fruits et légumes, puis nous allons nous installer au cœur de la Vallée Rose. Nous passons un après-midi au calme, avec repos, lecture, dessin et travaux manuels.
Cette vallée de la Cappadoce tient son nom de la teinte rose-rougeâtre de ses roches, ainsi que de nombreux rosiers qui y poussaient autrefois (remplacés par les vignes).
Autour de nous il y a quelques cheminées de fée, mais surtout il y a des cavités creusées dans la roche. En fin d’après-midi, lorsque les températures ont baissé, nous partons nous balader à travers cette vallée, et surtout, nous allons crapahuter dans ces roches.
Le soir, la fatigue s’est bien installée. Tout le monde se couche de bonne heure et s’endort très vite !
Le lendemain, nouveau réveil à 4h30. Et là nous pouvons admirer le décollage des montgolfières de plus près. Et surtout, les pilotes descendent ces énormes ballons dans la vallée et passent juste au-dessus de nos têtes. Nous avons tous des étoiles dans les yeux !
Après 2 petits-déjeuners pris dans la matinée (eh oui, les enfants ont à nouveau décidé de ne pas aller se recoucher !), nous partons pour découvrir une nouvelle cité souterraine, celle de Özkanak. Avant d’entrer, nous croisons un homme qui tient un restaurant juste à côté. Il nous raconte que c’est son papa qui a découvert cette cité il y a 47 ans en faisant son jardin. Un truc de fou !
Après notre visite, nous reprenons la route pour Ürgüp, dernière étape en Cappadoce. Nous avons prévu de manger dans un « vrai » restaurant. Le « Han çigaran » tenu par Erturu. Et il y a des plats délicieux et… végétariens ! Nous nous régalons !
Et nous ne sommes pas venus là vraiment par hasard. En effet, il y a quelques semaines, nous avions commandé un extracteur à jus que nous avons fait venir ici. Eh oui, nous n’avons pas pu résister plus longtemps. Désormais, à nous les jus de fruits frais, les jus de légumes et les laits végétaux !
Nous terminons donc notre découverte de la Cappadoce ici. Nous reprenons la route en direction du Nord-Est. Rien ne dit que nous n’y retournerons pas…