Après notre petite pause citadine, nous reprenons la route en direction du parc naturel de Vashlovani. Nous faisons un premier arrêt dans la Gorge de l’Aigle pour y passer la nuit. Le lendemain, nous rencontrons un guide qui a l’habitude d’aller dans le parc naturel. La météo est vraiment capricieuse et il nous déconseille fortement de nous y rendre. En effet, la pluie a rendu le sol trop incertain. Entre temps, Cyrus s’est rendu chez les rangers qui eux aussi nous déconseillent de nous y rendre. Donc pas de prise de risque !

Nous nous alors rendons sur un ancien aérodrome militaire abandonné : le Shiraki Military Airfield. Il faisait partie du réseau d’infrastructures militaires installées par l’Union soviétique dans ses républiques satellites. Il servait principalement de base d’entraînement pour les pilotes militaires, notamment pour les exercices de tir et d’entraînement aérien. La région de Shiraki, avec ses vastes plaines et son isolement, offrait un cadre idéal pour les manœuvres militaires.
Après la dissolution de l’URSS en 1991, et l’indépendance de la Géorgie, la base a été abandonnée comme beaucoup d’autres infrastructures militaires soviétiques dans le pays.

Nous découvrons ainsi d’anciens abris qui ont l’air aujourd’hui de servir d’entrepôts pour de la paille ou des céréales. Et puis, il y a un vieil avion abandonné. Liam est aux anges. Il grimpe sur une des ailes et explore de qu’il reste de l’engin. À vrai dire, il ne reste plus grand chose. L’appareil a été lacéré, le moteur a disparu et le cockpit est dépouillé. Toutefois, cela n’empêche pas notre louveteau de prendre place à l’intérieur et de laisser courir son imagination !

Nous quittons ce lieu et c’est Luna qui prend le volant. Les pistes de cet aérodrome sont longues et il n’y a personne. C’est donc l’occasion de lui permettre de prendre en main notre Ookami. Leur laisser le volant, c’est quelque chose que nous faisons rarement (la dernière fois c’était sur les pistes de Mongolie), mais les enfants adorent ça !

C’est à la Gorge de l’Aigle que nous décidons de revenir pour y finir notre week-end. Dimanche, après une belle matinée de travail, nous nous offrons une jolie petite balade en nature ! Nous avons même la joie de pouvoir observer un groupe d’aigle survoler la gorge. Bon, dommage, j’ai oublié mon appareil photo pour immortaliser ce moment !!!

Après ce joli week-end, nous quittons notre spot dans la matinée. Le temps n’est pas de la partie et il commence à faire froid. Nous reprenons alors la route vers Tbilissi. Nous empruntons une petite route entre les montagnes du Caucase et la rivière Alazani. Le cadre est magnifique : une route sinueuse, de la brume, et des arbres aux couleurs de l’automne.

En début d’après-midi, nous arrivons au pied de la citadelle de Gremi. Mais nous n’allons pas la visiter tout de suite. En vrai, nous voulions travailler (nous n’avons pas travaillé ce matin), mais la connexion est sacrément mauvaise ici ! Alors, on en profite pour faire un peu de rangement et de nettoyage dans Ookami. Et les enfants ont envie de profiter du petit parking vide pour se défouler.

Mardi matin, nous allons donc visiter la citadelle de Gremi, la tête dans les nuages.
La citadelle de Gremi a été fondée au 16ème siècle, sous le règne du roi Levan de Kakhétie (Levan II), qui en fit sa capitale. À cette époque, Gremi était une ville prospère, un centre économique, politique et culturel important de la région. Grâce à sa position stratégique sur les routes commerciales entre l’Asie centrale et l’Europe, Gremi était une ville très animée, réputée pour son commerce.
Malheureusement, Gremi a connu un déclin brutal au début du 17ème siècle. En 1615, l’armée perse de Shah Abbas I a détruit la ville lors d’une campagne visant à affaiblir le royaume de Kakhétie. Après cette dévastation, la capitale fut déplacée à Telavi, et Gremi ne retrouva jamais son importance d’autrefois.

Sur le site, nous découvrons la très jolie Église des Archanges, dédiée aux archanges Michel et Gabriel. Elle est ornée de fresques intérieures qui datent du 16ème siècle et qui sont bien préservées. Les fresques illustrent des scènes religieuses importantes.
Puis, nous montons en haut de la tour de la citadelle, une grande tour de défense.
À côté de la citadelle se trouve un petit musée qui présente des objets archéologiques découverts sur le site de Gremi, ainsi que des informations sur l’histoire de la région et l’importance de la ville à son apogée.

Après cette jolie visite, nous reprenons la route pour Tbilissi. Une route toujours aussi jolie !