Nous avons ainsi quitté Almaty et le petit hostel qui nous accueillait. Il ne nous reste que quelques jours à passer au Kazakhstan et nous avons encore envie de découvrir quelques lieux. Et tout particulièrement de canyon Charyn.
Nous partons donc en début d’après-midi. La sortie d’Almaty est longue. Il y a beaucoup de trafic. En même temps, nous sommes samedi et je pense que tous les citadins ont très envie de sortir de la ville pour le week-end.
Le canyon Charyn est encore loin. Alors, nous décidons de nous arrêter sur les rives du lac Qapşağay. Nous avions découvert ce dernier juste avant Almaty et il nous avait permis de profiter de chouettes moments de baignade. Nous aimerions vraiment pouvoir en profiter à nouveau. Mais ce côté-là du lac n’a rien à voir avec la rive plus au nord. Les bords du lac sont vraiment plus vaseux et il y a énormément de déchets. Vraiment beaucoup ! Nous renonçons donc à nous poser ici. Nous tournons pendant environ une heure jusqu’à trouver un coin qui fera l’affaire pour la nuit. Malheureusement, il y a quelques étendues d’eau bien vaseuses aux alentours qui nous amènent énormément de mouches. Nous sommes littéralement envahis !!!
Après une douce nuit dans nos tentes de toit et un réveil avec le chants des oiseaux, nous reprenons la route pour le canyon Charyn. Nous arrivons sur place à l’heure de déjeuner.
Après avoir mangé, nous partons donc découvrir ce canyon qui se trouve dans le Parc National de Charyn. Le Canyon Charyn s’étend sur environ 154 kilomètres le long de la rivière Charyn. La profondeur du canyon atteint jusqu’à 300 mètres à certains endroits, et sa largeur varie de 20 à 80 mètres.
Nous nous lançons alors dans une randonnée de plus de 5 km aller-retour, dans la “Vallée des Châteaux” au cœur du canyon jusqu’à la rivière Charyn. Cette zone est nommée ainsi en raison de ses formations rocheuses qui ressemblent à des tours et des forteresses.
Le soleil est évidemment de la partie. Nous sommes protégés et nous emmenons avec nous trois grandes bouteilles d’eau. Juste avant de partir, nous voyons sur le plan que le long de la randonnée il y a des points d’eau. Malheureusement, les points d’eau sont présents, mais … sans eau !!! Il va donc falloir boire l’eau avec parcimonie…
Cette randonnée est vraiment superbe et nous rappelle quelques paysages de Capadocce en Turquie. Et à l’arrivée, la rivière Charyn est vraiment magnifique. Même si on ne peut pas s’y baigner car le courant est très puissant, les enfants peuvent y tremper les pieds et jouer sur le bord. Nous profitons d’une grande pause ici avant de repartir. Le retour est un peu plus difficile. En effet, l’aller s’est fait en dscendant, maintenant, il faut remonter. Et avec le soleil, c’est un peu dur ! Mais les enfants sont courageux et en moins d’une heure, nous sommes revenus à Ookami.
Nous décidons de rester sur un parking pour passer la nuit. Nous avions vu sur l’application iOverlander que des voyageurs avertissaient de très grands coups de vent. On sait ce que c’est avec les tentes de toit (souvenirs du Laos), alors nous décidons de dormir dans Ookami.
Le lendemain, nous quittons le canyon Charyn pour découvrir le Lunar Canyon qui n’est pas très loin. Malheureusement, des aménagements ont été fait et ne nous permettent plus d’accéder à la rivière Charyn qui coule en contre-bas. Nous prenons quand même le temps de faire quelques photos et vidéos avant de repartir en quête d’un spot.
Sur la route, nous voyons un panneau qui nous indique le réservoir Bestobe. Nous décidons alors de suivre cette direction. Nous arrivons sur les bords du réservoir et nous trouvons un terrain en surplomb. C’est ici que nous allons nous arrêter pour demain.
Nous sommes le 6 août, et aujourd’hui nous fêtons nos 13 ans de mariage ! Et comme il y a 13 ans, c’est une journée pluvieuse qui s’annonce. Mais finalement, le soleil revient ! Nous profitons de cette journée pour travailler (eh oui, il le faut !), faire quelques aménagements dans Ookami et juste profiter d’être ensemble pour faire quelques activités.
Le lendemain, nous quittons notre spot et c’est Luna qui prend le volant pour les quelques petits kilomètres de piste. Nous nous rendons au village de Kegen, dernière “ville” avant la frontière. Nous en profitons pour faire le plein d’épicerie et de carburant.
Pour la nuit, nous allons dormir dans le dernier village kazakh, face à la mosquée qui est complètement déserte. Demain, nous changeons de pays !
Vers 10h30, nous arrivons à la frontière et après 1 toute petite heure d’attente, nous entrons dans l’enceinte du poste frontière kazakhe.
Nous faisons la connaissance de Denis, un belge qui parcourt la Route de la soie pendant 5 mois avec un ami. Nous discutons longuement ensemble ce qui nous fait passer le temps.
Et puis, au moment de redémarrer Ookami, celui-ci nous fait une belle coquinerie : il décide de ne plus redémarrer. Enfin, la batterie ! Heureusement, Denis nous vient en aide. Nous branchons les câbles entre Ookami et son 4×4 et c’est reparti !!! Allez, c’est à notre tour de rentrer dans l’enceinte du poste frontière.
Yannick et les enfants d’un côté, moi de l’autre. Un coup de tampon sur nos passeports en 2 minutes. Puis, petite vérification d’Ookami par 2 agents tout sourire, et avec un chien. Comme toujours, pas d’entrée dans Ookami avec les chaussures, du coup, par de douanier dans Ookami !
Petite anecdote rigolote, l’un des agents a adoré notre tablette souvenirs à l’avant et a pris plus de temps à tout observer qu’à checker Ookami !
Arrivée à la frontière Kirghize. Yannick et les enfants sont déjà entrés dans le pays. Coup de tampon sur mon passeport et entrée des informations d’Ookami en 5 minutes. Un agent checke l’intérieur d’Ookami (mais il n’entre pas). Et voilà !
En 20 minutes, nous voici tous entrés.
Welcome to Kirghizistan!