Après avoir profiter pleinement de jolies richesses naturelles mongoles, nous faisons une pause à Ulaangom. C’est l’occasion pour faire le plein d’épicerie, d’eau et surtout avoir de la bonne 4G pour travailler ! Nous nous arrêtons donc pour deux nuits aux abords de la ville.
Nous passons notre journée de pause de manière très studieuse. Et c’est chouette, car nous avançons bien dans nos projets professionnels avec Wolfpack Édition. Le lendemain, nous restons la matinée sur place. La pluie s’est invitée, vraiment !!! En toute fin de matinée, le soleil revient. Le temps de déjeuner et c’est parti pour 2 jours de route pour rejoindre la ville de Khovd. La route est longue, enfin la piste. Alors, nous décidons de nous relayer afin de pouvoir avancer le plus possible.
Sur cette première journée de route, nous en prenons plein les yeux ! Les steppes mongoles sont sensationnelles. Nous sommes presque seuls au monde. En effet, nous croisons quelques véhicules, mais surtout nous voyons des chevaux, des troupeaux de chèvres et de moutons et les aigles veillent sur nous depuis le ciel. Nous voyons également quelques yourtes disséminées ici et là, ainsi que des nomades qui veillent sur leurs animaux.
Sur notre chemin, quelques ovoo nous invitent à nous arrêter pour une pause et demander la protection des esprits.
Nous rencontrons également des voyageurs mongols. Évidemment, nous nous arrêtons pour échanger. Et l’un d’eux nous fait même la surprise d’une démonstration de chant diphonique.
Le chant diphonique, ou Khöömii, est une technique vocale traditionnelle qui permet au chanteur de produire un bourdon continu avec une mélodie harmonique superposée. Cette technique est caractéristique de la musique mongole et est souvent associée aux steppes et aux vastes paysages de la Mongolie. En modulant la forme de la bouche, de la langue et de la gorge, le chanteur filtre et amplifie certaines harmoniques naturelles du son fondamental, créant ainsi une mélodie audible au-dessus de la note fondamentale. On pense que cette technique vocale a évolué en imitant les sons de la nature, tels que le vent soufflant à travers les montagnes, les rivières et les animaux. Le chant diphonique est souvent associé aux pratiques chamaniques et spirituelles. Il est ainsi utilisé pour invoquer des esprits, guérir et entrer en contact avec la nature.
Nous avions déjà entendu ces chants lors de documentaires sur la Mongolie. Mais, je peux t’assurer que de l’entendre en vrai est vraiment sensationnel !!!
Après cette formidable rencontre, nous poursuivons notre chemin. Et nous faisons face à un premier passage de lit de rivière. Enfin, Yannick vit cette expérience pour la première fois. Petite montée d’adrénaline … Surtout que ce passage est assez long. Mais tout se passe très bien. Et dans ces cas-là, nous sommes bien contents d’avoir un mode 4×4 sur notre Ookami !
Un petite heure plus tard, nous avons droit à notre deuxième passage de lit de rivière. Yannick (eh oui, un véritable baptême de piste pour lui !) enclenche le mode 4×4 et c’est parti. Mais, il prend le lit un peu trop à gauche. Tant et si bien qu’une petite montée empêche Ookami d’aller jusqu’au bout. Pas de soucis, nous y sommes presque ! Je descends alors pour voir ce qu’il en est. Nous y étions vraiment presque, à une trentaine de centimètres … Il faut pousser un bon coup notre Ookami afin qu’il grimpe cette petite butte de terre qui nous enquiquine. Quelques locaux sont arrivés entre temps et s’arrêtent au cas où nous aurions besoin d’aide. Mais je suis très confiante. J’encourage à fond Yannick. Et après quelques coups d’accélérateur, c’est gagné !!!
Nous reprenons la piste à travers les steppes de Mongolie avec de sacrés souvenirs et un beau fou rire (nerveux ?)
Vers 18h00, nous décidons de nous arrêter. Cela fait déjà 2h00 que nous avons commencé la piste. Alors, oui, nous n’avons pas beaucoup roulé, mais conduire sur une piste est beaucoup plus fatiguant que sur une route classique. Et en plus, on ne sait par quel miracle, nous avons de la 4G. Parfait pour faire une vraie pause et travailler au milieu de nulle part !
Notre journée de pause se passe tout en douceur. Nous avons du temps pour travailler dans le calme. Les enfants passent leur journée dans leur tente pour lire, jouer, dessiner. Nous rencontrons un couple russes qui fait des expéditions en 4×4 en Russie et en Mongolie. Et une gentille famille mongole s’arrête pour discuter et nous offrir du yaourt (très bon !)
Le lendemain, nous reprenons la route de bonne heure. Il y a encore pas mal de kilomètres à parcourir et, surtout, cela va nous prendre beaucoup de temps ! Il est 8h40, et c’est donc parti pour une longue journée !
En chemin, nous croisons des chevaux, des chameaux et toujours des troupeaux de chèvres et de moutons accompagnés de nomades sur leurs petites motos et sur leurs chevaux.
Pendant quelques kilomètres, nous longeons le lac Uvsiin Khar Us qui nous offre de jolis paysages.
Cette piste à travers les steppes de Mongolie, c’est aussi l’occasion de laisser le volant aux enfants. C’est Liam qui se lance en premier avec beaucoup de joie et une très grosse concentration. Pied sur l’embrayage, il enclenche la première vitesse. Et c’est parti pour une vingtaine de minutes. Après le déjeuner, c’est Maïa qui prend les commandes. Évidemment, elle vient sur mes genoux et c’est moi qui m’occupe des pédales. Mais elle gère la direction à la perfection ! Et Luna ? Eh bien, pas envie. Pas cette fois.
En milieu d’après-midi, nous avons la surprise de découvrir une sorte de petite fête de village. En plein milieu de la steppe ! Il y a une centaine de véhicules stationnés en cercle autour de quatre tentes et quelques stands. Nous décidons de nous arrêter pour voir ce que c’est . Alors, nous n’avons pas tout compris, mais l’ambiance est très conviviale.
Nous reprenons ensuite la piste avec quelques passages (pour Yannick) dans le sable. Décidément, cette première expérience de piste sur une longue distance lui aura réservé de chouettes surprises.
Nous quittons la piste à travers les immenses steppes de Mongolie vers 19h00. 190 km en 10h40 environ !!! C’était long, mais qu’est-ce que c’était chouette !!! Nous avons savouré pleinement cette expérience. Cette piste à travers les steppes reflète vraiment l’image que nous avions de la Mongolie !
C’est tard que nous arrivons à Khovd. Nous y retrouvons nos amis Malaisiens qui nous permettent de trouver refuge dans la cour de l’école coranique. Nous décidons de faire une pause ici pour deux nuits afin de récupérer de nos émotions ! Et les propriétaires nous permettent même de profiter de la douche !
Nous quittons Khovd dans la matinée de lundi. Direction Olgii pour une fête important pour la Mongolie …