Nous avons quitté donc Kharkhorin et notre ami Tamir pour plonger dans les richesses naturelles de la Mongolie.

Nous nous arrêtons dans le village de Tsetserleg pour faire le plein d’eau dans une water house. Contrairement à notre première expérience à Oulan-Bator, cette fois nous avons besoin d’une carte. Cette water house se trouve juste à côté de douches publiques et c’est ici que nous achetons cette carte. Après le plein, nous décidons de profiter de ces douches publiques avec de l’eau bien chaude !

Une fois tout propres, nous allons nous poser sur un terrain herbeux. Nous sommes sur les bords d’une toute petite rivière et entourés de yacks pour la nuit. Le cadre est vraiment joli !

Après une bonne nuit de sommeil au calme, nous quittons Tsetserleg. En chemin, nous nous arrêtons sur les bords de ce très joli canyon de la rivière Chuluut. Une des premières richesses naturelles que je vais te partager dans cet article.

La rivière Chuluut serpente à travers les vallées montagneuses des Khangai, situées au cœur de la Mongolie, avant de se joindre à la rivière Ider. Cette rivière s’étend ainsi sur 415 km, atteignant une largeur de 80 m à son confluent avec l’Ider, et plonge jusqu’à 3 m de profondeur. Typiquement, ses eaux sont prises dans les glaces de novembre à avril. Cela doit être magnifique !

Elle sculpte donc son chemin à travers un canyon impressionnant de roche basaltique, dont les parois s’élèvent entre 20 et 40 mètres de hauteur, sur une distance d’environ 100 km. Cette formation basaltique résulte des éruptions de magma provenant du volcan Khorgo et d’autres volcans à proximité.

Le canyon de la rivière Chuluut est également un trésor géologique et historique, riche en sources hydrocarbonées, sulfatées et sodiques, et orné de nombreux pétroglyphes remontant au néolithique et à l’âge du bronze.

Après cette jolie pause, nous allons rejoindre le parc naturel de Khorgo – Terkhiin Tsagaan Nuur pour y passer le week-end. Une autre des richesses naturelles de Mongolie.
Le parc naturel de Khorgo – Terkhiin Tsagaan Nuur est le théâtre de deux merveilles naturelles mongoliennes : le lac Terkhiin Tsagaan et le volcan endormi de Khorgo.

Perché à 2060 mètres d’altitude, le lac Terkhiin Tsagaan, ou « lac blanc de la rivière Terkh », est ainsi un trésor de la région d’Arkhangai et compte parmi les plus beaux lacs de Mongolie. Ce lac est né d’une éruption volcanique du mont Khorgo, et est bordé par les cratères d’autres volcans éteints. Il couvre une distance de 16 km de long et varie entre 4 et 10 km de large, avec une surface de 61 km² et une profondeur moyenne de 20 mètres. Le lac, qui abrite brochets et diverses espèces de poissons, reste gelé une grande partie de l’année. Cette région, encore peu touchée par l’homme, est un habitat pour des cerfs axis, des cerfs des marais, des sangliers, ainsi que diverses espèces d’oiseaux aquatiques et de grands cormorans.

Le parc est également célèbre pour le volcan Khorgo, un géant éteint culminant à 2240 mètres d’altitude à l’est du lac Terkhiin Tsagaan. Une randonnée accessible de 16 kilomètres mène au sommet de ce volcan couvert de basalte, actif pour la dernière fois il y a 8000 ans. Le cratère du volcan, d’un diamètre de 200 mètres et d’une profondeur de 70 à 80 mètres, est parsemé de petits bosquets. Ce site est protégé depuis 1965 en raison de son importance écologique.

Autour du volcan Khorgo, une curiosité géologique attire l’attention : des formations de lave solidifiée connues sous le nom de « yourtes de basalte », un paysage lunaire à l’aspect unique, cher aux habitants de la région.

Nous avons très envie de nous poser sur les bords du lac. Mais, pour y accéder, nous devons emprunter une piste de 20km que nous parcourons en 2 heures. C’est Yannick qui prend le volant, pour son plus grand plaisir !!! Ainsi, pendant deux nuits, nous profitons du calme du lac avec la visite d’oies et de goélands.

Après cette jolie pause, il est temps de repartir. Évidemment, nous commençons par reprendre la piste pendant deux heures en profitant des magnifiques paysages !

Au bout de quelques heures de route, nous nous arrêtons dans ce petit coin de nature pour la nuit, près du village Tosontsengel. Une fois de plus, le cadre est superbe : une rivière, de la verdure, des yourtes, des chevaux, des vaches, des moutons, des chèvres et des oiseaux migrateurs. Un vrai plaisir !

Le lendemain, en cherchant un spot pour la nuit, nous découvrons un très beau coin de nature. Encore une des magnifiques richesses naturelles de Mongolie. Nous prenons le temps de nous y arrêter pour faire quelques photos. Malheureusement, il n’y a pas de connexion internet, et comme nous avons du travail, nous devons repartir.

Nous nous arrêtons alors près du lac Khyargas. Nous ne nous approchons pas trop, car le sol est assez meuble.

Le lac Khyargas s’étend sur environ 1 435 kilomètres carrés et atteint une profondeur maximale de 80 mètres. La rivière Zavkhan et plusieurs autres petits cours d’eau alimentent principalement ce lac. C’est un lac salin, ce qui signifie que son eau contient une forte concentration de sels minéraux. Par conséquent, cela le rend différent des lacs d’eau douce. Ses rives sont bordées de formations rocheuses impressionnantes et de plages de sable. Malgré sa salinité, le lac Khyargas abrite une biodiversité intéressante. Il est un habitat pour plusieurs espèces d’oiseaux migrateurs, notamment des pélicans, des mouettes et des canards. Les poissons du lac comprennent des espèces adaptées aux eaux salines.

Malheureusement, la météo ne nous offre pas la possibilité de profiter pleinement de ce très joli site naturel. En effet, il y a beaucoup de vent et la pluie menace. Nous restons donc prudents et restons un peu éloignés.

Le lendemain, sur le chemin en repartant, nous avons le plaisir d’observer des vautours moines. Nous nous arrêtons sur le bas-côté pour immortaliser cette rencontre inattendue. Nous reprenons ensuite la route pour profiter de notre dernière semaine en Mongolie …