Nous quittons Oulan-Bator dans la matinée en direction de Kharkhorin. Et après plus de 3h de route (pour faire 100km), nous décidons de nous arrêter sur un terrain près de la route pour la nuit. Le spot n’est pas très sympa, mais nous sommes fatigués. La sortie de la capitale a été très longue.
Le lendemain, nous quittons le spot juste après le déjeuner (cela nous aura permis de travailler). Et nous roulons vers l’Ouest jusqu’à trouver un spot très sympa, surplombant les steppes. Le lieu est vraiment beau et nous décidons donc d’y rester 2 nuits. Nous nous y sentons vraiment bien. Au milieu de nulle part, on peut prendre du temps pour prendre soin de nous. Lundi soir, nos amis Malaisiens nous retrouvent sur le spot pour partager un temps d’échange.
Nous quittons notre joli spot pour faire quelques petits kilomètres. Nous avons décidé de ne pas aller dans le désert de Gobi (afin de ne pas avoir à courir ensuite), alors nous passons la nuit dans le fameux Elsen Tasarkhai (Sand Dune Mini Gobi). Les enfants prennent plaisir à jouer dans les dunes, ce qui nous rappelle Merzouga au Maroc et les dunes de Pataya en Turquie.
Nous avons quitté Mini Gobi ce matin et nous faisons un arrêt au monastère de Shankh. Un très vieux monastère qui est bien resté dans son jus. La toiture est pleine d’herbe. Cela ajoute un certain charme que nous apprécions beaucoup. Nous découvrons même que des moines bouddhistes vivent encore ici.
Nous reprenons ensuite la route et arrivons à Kharkhorin, l’ancienne capitale de l’Empire Mongol, sur l’heure de midi. Après le déjeuner, nous décidons de rester sur notre spot, près du monastère d’Erdene Zuu, pendant l’après-midi afin de travailler.
Dans la nuit, une tempête s’invite avec de la pluie. Cela nous oblige à fermer les tentes en urgence. Heureusement que nous pouvons trouver refuge dans Ookami.
Jeudi matin, Yannick profite d’une heure d’accalmie pour ouvrir les tentes afin qu’elles sèchent. Mais nous avons la mauvaise surprise de découvrir que la toile de notre tente s’est déchirée lors de la fermeture nocturne. Je prends alors du fil et une aiguille pour recoudre la toile. Je finis juste à temps. La pluie est de retour !
Après quelques heures de travail, nous allons visiter le musée d’archéologie de Kharkhorin. Il abrite des artefacts et des découvertes archéologiques de la région, notamment des objets provenant de l’ancienne capitale mongole.
Nous profitons d’une accalmie pour aller visiter le monastère d’Erdene Zuu. C’est l’un des monastères les plus anciens et les plus importants du pays. Fondé en 1585, il fut le premier centre bouddhiste à être établi après que le bouddhisme tibétain est été adopté comme religion d’État par l’Empire Mongol. Le monastère est entouré de murs imposants ornés de stupas (chortens) blancs typiques de l’architecture bouddhiste mongole. À son apogée, Erdene Zuu comptait jusqu’à 62 temples, mais l’Union Soviétique en a détruit beaucoup lors des purges staliniennes dans les années 1930.
Après le déjeuner, nous allons au centre d’art de calligraphie de Kharkhorin où nous faisons la connaissance de Tamir, artiste et propriétaire des lieux, ainsi que sa femme Agatha et leur fils Victor.
L’art de la calligraphie en Mongolie, également connue sous le nom de « Bichig », a une longue histoire et une grande importance culturelle. La calligraphie mongole remonte aux premiers systèmes d’écriture utilisés par les tribus nomades des steppes. Elle a évolué à partir du Sogdian, un ancien système d’écriture utilisé dans la région, et a été influencée par les styles d’écriture chinois et tibétain au fil des siècles.
Historiquement, les Mongols utilisaient la calligraphie pour transmettre des textes religieux bouddhistes, des poèmes, des manuscrits historiques, et pour la correspondance officielle. Aujourd’hui l’alphabet cyrillique a remplacé l’ancienne écriture.
Tamir fait partie de ces artistes mongols qui veulent faire renaître l’art de la calligraphie et la promouvoir dans le monde à travers leurs œuvres.
Tamir nous invite chez lui pour le dîner et passer la nuit à l’abri dans leur cour. Nous rencontrons également Étienne et Julia qui voyagent en Mongolie avec un vieil UAZ. Nous passons une très belle soirée à discuter. Tamir parle français et c’est une véritable chance. Nous pouvons alors échanger sur des sujets vraiment variés et riches. Ainsi, nous en apprenons plus sur les habitudes, les coutumes et le quotidien des mongols.
Le lendemain matin, après quelques heures d’échanges et de partage, nous quittons Kharkhorin et reprenons la route …