Nous avons quitté la région du Yunnan et remontons vers le nord de la Chine pour découvrir la région du Sichuan.

Et nous commençons par faire un arrêt dans le village ancien de Hengjiang, dans la province du Jiangxi. Enfin, avant de découvrir ce village, nous avons, dans un tunnel, la mauvaise surprise d’entendre l’un de nos pneus faire un joli « pshitttt »… Nous nous garons sur la première aire de repos qui nous attend. Et heureusement, à seulement quelques minutes de nous, nos amis australiens nous rejoignent pour nous aider. La réparation du pneu que nous avions faite en Thaïlande n’a pas aimé l’autoroute chinoise …

Après le changement de pneu, nous reprenons la route et arrivons en fin de journée sur le parking du village de Hengjiang où nous passons la nuit.

L’ancien village de Hengjiang a une histoire qui remonte à plus de 800 ans. Fondé pendant la dynastie Song (960-1279), le village a prospéré pendant les dynasties Ming (1368-1644) et Qing (1644-1912). Hengjiang est renommé pour son architecture traditionnelle bien préservée. Les bâtiments du village sont construits dans le style architectural caractéristique de la dynastie Ming, avec des toits en tuiles grises, des murs en briques rouges et des poutres en bois sculpté. Les ruelles pavées et les ponts en pierre ajoutent au charme pittoresque du village.
Nous prenons le temps de nous promener dans les petites rues de ce vieux village. Les villageois sont curieux de nous voir ici. Je crois qu’ils ne voient pas beaucoup d’étrangers.
Dans des petites salles, nous découvrons aussi des femmes et des hommes jouer au Mahjong, l’un des jeux de société les plus populaires en Chine.
Henjiang nous donne vraiment la sensation d’avoir remonter le temps. C’est un véritable plaisir de commencer à découvrir l’histoire de la Chine ici.

Après une nuit calme, nous reprenons la route pour nous rendre à Leshan. La distance est longue et elle nous prend beaucoup de temps. Nous arrivons donc en fin d’après-midi sur le site et passons la nuit sur son parking. D’ailleurs, nous avons changé de région et sommes arrivés dans le Sichuan.

Si nous sommes venus ici, ce n’est pas par hasard. Nous allons découvrir le Bouddha Géant de Leshan, une impressionnante statue de Bouddha taillée dans la falaise. Il est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1996 en raison de son importance historique et culturelle.
Le Bouddha géant de Leshan est l’une des plus grandes statues de Bouddha au monde. Il mesure environ 71 mètres de hauteur, ce qui en fait une véritable merveille de l’ingénierie et de la sculpture. Sa tête est couronnée d’un pavillon aux multiples étages, et ses mains reposent sur ses genoux dans une posture méditative.
La construction du Bouddha géant de Leshan a commencé en 713 sous la dynastie Tang, sous la direction d’un moine bouddhiste nommé Hai Tong. Hai Tong a entrepris la construction de la statue dans l’espoir de calmer les puissants courants de la rivière Min, qui causaient de nombreux naufrages dans la région. Il croyait que la présence d’une grande statue de Bouddha surplombant la rivière apaiserait les eaux et protégerait les marins.

Nous prenons le temps de visiter ce site. Et Patrick, notre guide, nous apporte toutes les informations dont nous avons besoin pour bien comprendre son histoire et son importance.

Après notre matinée de visite, nous repartons pour rejoindre la ville de Chendgu, la ville principale du Sichuan, une étape que nous attendions avec impatience.

Avec impatience, car une belle rencontre nous attend : celle des pandas géants. Nous nous rendons donc à la Panda Base de Chengdu. Elle a été créée dans le but de protéger et de préserver l’espèce emblématique de panda géant, qui est en voie de disparition. Elle sert de centre de recherche, de reproduction et de réhabilitation pour les pandas, ainsi que d’éducation du public sur la conservation de la nature. La base possède un vaste parc paysager qui recrée l’habitat naturel des pandas géants.

Jeudi matin, nous nous donnons donc tous rendez-vous tôt pour pouvoir voir ces animaux mythiques. Enfin, tôt … Je crois que nous n’avons pas la même notion de ce mot. Notre guide arrive un peu tard, et les autres membres de notre équipages ne sont pas très matinaux. La Panda Base ouvre à 7h30 (heure à laquelle nous étions prêts à partir), et à 9h00, personne n’est encore vraiment prêt.

Alors, nous décidons de partir en premier. Et nous avons bien fait, il y a un monde de fou. L’entrée dans le parc se fait assez rapidement, mais l’attente pour observer les pandas géants est interminable !!! Heureusement, une grande patience nous habite. Mais il est déjà trop tard, les pandas sont allés se reposer. Nous n’en voyons qu’un qui a décidé de continuer à manger les bambous qui sont autour de lui. Nous voyons également des pandas roux. Des grosses peluches auxquelles on a envie de faire de gros câlins !
Nous quittons la Panda Base en fin de matinée, un peu déçus… Mais ce n’est que partie remise !

Pour l’après-midi, nous décidons de quitter Chengdu pour quelques heures. En effet, les copains sont (presque) tous chez le garagiste pour des problèmes mécaniques.

Nous allons donc à Dujiangyan pour y découvrir sa très jolie librairie. Oui, juste pour une librairie, mais nous aimons tellement les livres que lorsque le lieu est joli, on peut faire quelques kilomètres !
La librairie se distingue par son architecture moderne et élégante, avec une façade en verre et des lignes épurées.
Elle propose une vaste sélection de livres dans divers genres, notamment la littérature chinoise et étrangère, les sciences, l’histoire, la philosophie, les arts, les voyages et bien plus encore. Nous sommes agréablement surpris de voir un si grand choix dans la littérature jeunesse. Nous y retrouvons l’incontournable « Petit Prince », mais aussi des mangas tirés des films de Hayao Miyazaki, des bandes-dessinées comme « Les Schroumpfs », mais aussi « Le Journal d’un Dégonflé » le tout en chinois, évidemment !

Après notre petite escapade, nous revenons dormir sur Chengdu, près de la Panda Base. Et le lendemain matin, nous nous levons aux aurores pour être à 7h30 à l’ouverture du lieu. Bien qu’il soit très tôt, les enfants sont excités à l’idée de pouvoir prendre le temps d’observer à nouveau les pandas géants. Et cette décision ne nous déçois pas. Ils sont là, nous sommes comme des enfants un matin de Noël, des étoiles dans les yeux. Même s’il y a encore beaucoup de monde, nous prenons le temps d’observer ces créatures qui nous ont toujours fait rêver !!! Les pandas roux sont aussi au rendez-vous. C’est vraiment un pur bonheur d’être ici !!!

Nous nous rendons ensuite dans la ville de Chengdu, la capitale de la province du Sichuan, pour une balade dans ses petites rues étroites, les hutongs. Mais c’est super touristique. Il y a beaucoup de monde (trop pour nous) et les commerces « attrape-touristes » sont vraiment trop nombreux. C’est vraiment dommage, car sans personne, le lieu pourrait être très agréable.

Nous allons ensuite retrouver Patrick et Tine et Michiel, les copains belges, dans un salon de thé traditionnel dans le People’s Park. Nous apprécions cette petite pause sereine.
Patrick nous fait même découvrir le nettoyage des oreilles traditionnel (bon, nous ne l’avons pas fait personnellement). Les nettoyeurs d’oreilles, appelés « laoji er » en chinois, utilisent des instruments spéciaux, généralement des tiges en métal ou en bambou avec une extrémité recouverte de coton ou de cire. Ces outils permettent de retirer en douceur le cérumen et les impuretés de l’oreille externe. Patrick a l’air de beaucoup apprécié ce moment et nous dit même que c’est une expérience agréable et apaisante.

Après notre pause déjeuner, nous décidons d’aller faire un tour au musée des sciences de la ville. Raté ! À l’accueil, on nous annonce qu’il faut réserver sa place 3 jours avant … Bon, nous avons des louveteaux déçus, mais on ne se laisse pas abattre. Nous décidons d’aller faire un tour au musée des beaux-arts et profitons d’une chouette exposition de peintures d’artistes chinois.

Nous repartons après une heure de visite, pour nous rediriger vers les hutongs. Et nous ne résistons pas à une pause dans un café avec des pâtisseries à tomber !

Pour la soirée, nous avons rendez-vous dans le cœur de la ville pour assister à un spectacle du Sichuan Opera, Chuanju en chinois.
Le Sichuan Opera remonte à la dynastie Qing (1644-1912). Il a évolué à partir de diverses formes d’arts dramatiques et de chants locaux. Il se caractérise par son style unique, mêlant musique, chant, danse, acrobaties, arts martiaux et comédie. Le répertoire du Sichuan Opera comprend une grande variété de pièces, dont certaines sont des adaptations d’œuvres littéraires classiques chinoises, tandis que d’autres sont des créations originales basées sur des thèmes historiques, mythologiques ou contemporains.
Nous ne comprenons pas ce qui se dit (évidemment), mais nous passons un très bon moment à admirer ces artistes qui nous font passer par beaucoup d’émotions. C’est vraiment une chouette expérience que nous conseillons vivement.

Et voilà, nous passons notre dernière nuit à Chengdu. Demain nous reprenons la route pour plusieurs centaines kilomètres vers le nord et quittons la région du Sichuan …