Après notre pause à Bishkek, nous reprenons la route des cols kirghizes en direction de Osh. Pour atteindre la ville (qui est bien loin!), nous empruntons le col de Too Ashuu. Et ça grimpe fort ! Nous roulons à 20km/h pour que notre Ookami n’ait pas trop chaud.
Nous atteignons le sommet (à 3200m d’altitude) doucement mais sûrement ! Les paysages sont superbes, nous sommes au-dessus des nuages et les vues sont incroyables ! Nous redescendons le col, toujours en douceur au frein moteur pour préserver les freins, et nous nous posons un peu au hasard pour la nuit.
Le lendemain, nous partons après une séance de travail. Nous décidons de nous offrir une petite pause sur les bords du lac Toktogul. Les enfants profitent de ce moment pour se baigner.
Le lac de Toktogul est en réalité un réservoir artificiel créé par la construction du barrage de Toktogul sur la rivière Naryn. La construction du barrage a commencé dans les années 1960 pendant la période soviétique et a été achevée en 1976.
Lors de la construction du barrage de Toktogul, plusieurs villages ont été engloutis sous les eaux du réservoir. Des communautés entières ont été déplacées pour permettre l’inondation des vallées environnantes.
Les familles (environ 20000 personnes) qui vivaient dans ces villages ont été contraintes de quitter leurs terres ancestrales, ce qui a entraîné une perte de leurs foyers, de leurs champs agricoles, et de leur mode de vie traditionnel.
C’est assez drôle parce que nous découvrons (c’était déjà le cas à Issyk-Koul) une facette du Kirghizistan que nous adorons : les femmes, des hommes et des enfants qui profitent pleinement de l’instant présent et qui s’amusent dans la joie et la bonne humeur.
Alors que nous avions prévu de rester sur les bords du lac dimanche, la pluie s’invite avec un vent très fort. Nous décidons donc de partir.
Nous reprenons la route vers Osh en longeant la rivière Naryn. Les paysages sont encore une fois superbes ! Même si la pluie est bien présente. Nous passons aussi un tunnel sans … éclairage ! Vraiment sans !!! Même avec la barre led, on n’y voit absolument rien ! Sur quelques kilomètres, nous longeons la frontière avec l’Ouzbékistan qui est vraiment à quelques petits mètres de nous (mais ce n’est pas pour tout de suite !)
Pour la nuit, nous avons dû mal à trouver un spot. Entre les champs, les villages et la frontière, cela ne nous facilite pas la tâche. Nous finissons par trouver une place entre champs et route qui fera très bien l’affaire !
Le lendemain, nous reprenons la route et nous arrivons à Osh en fin d’après-midi. Nous trouvons un parking dans le centre pour y passer quelques jours.
Mardi, nous avons trois objectifs :
- emmener Liam chez le coiffeur et il est super content de cette séance. Le coiffeur lui a dessiné une petite flèche sur le côté. C’est validé !
- récupérer les documents du border permit (pour passer le poste frontière Kirghize afin d’entrer au Tadjikistan) et du GBAO (pour emprunter la Pamir Highway). Et oui, voyager sur la Pamir Highway nécessite un permis spécial, surtout pour entrer dans la région autonome du Haut-Badakhchan (GBAO) au Tadjikistan. Nous devons obtenir ce permis à l’avance (ou à Douchanbé quand on arrive depuis la capitale tadjike), car il est important d’avoir tous ces papiers avant de se rendre dans les zones concernées.
- retrouver nos amis Len et Jerry que nous n’avions pas vu depuis plus de 2 ans et demi, sur la plage de Mavikent en Turquie. Un vrai bonheur de pouvoir partager et échanger nos aventures et expériences ensemble !!! C’est chouette, car nous avons beaucoup de valeurs communes !
Mercredi, direction le bazar de Osh avec pour premier objectif changer des soms kirghizes contre des somonis tadjikes. Ce n’est pas chose simple, car peu de bureaux de change ont cette monnaie. Et après avoir demandé dans une dizaine de bureaux et avoir eu deux réponses positives, c’est chose faite !
Puis, nous allons faire un tour dans le bazar (pour de vrai !). On adore toujours autant l’ambiance qui règne ici ! Nous achetons des fruits, des légumes, des pistaches et du pain (vraiment bon !). On aime vraiment l’ambiance qui règne sur ces lieux. Les locaux y vendent leurs propres productions et d’autres viennent acheter ces produits pour préparer de bons petits plats pour leur famille. On adore !!!
Après un petit restaurant, je vais m’offrir une séance chez le coiffeur. 8 ans que je n’y avais pas mis les pieds. Cela fait du bien ! C’est drôle, parce que les femmes qui sont voilées juste avant d’entrer enlèvent leur voile dès qu’elles sont dans le salon. Et elles papotent, s’offrent une séance d’essayage avec de belles robes achetées dans la journée. Et moi, je suis là, assise face au miroir à les observer. J’ai vraiment vécu un joli moment !
Nous quittons Osh jeudi en tout début d’après-midi en direction de la frontière tadjike ! C’est fou comme c’est toujours plus dur de reprendre la route après 2 ou 3 jours de pause ! Nous nous arrêtons près de la rivière Gulcha pour la nuit qui est d’ailleurs super calme !
Le lendemain, nous reprenons la route et nous nous lançons dans le col Taldyk. Nous grimpons 3600m d’altitude. Presque 100km… La côte est longue. Nous roulons à 20km/h pour ne pas faire trop chauffer le moteur.
Pour la nuit, nous nous arrêtons près de Sary-Tash. Nous faisons face au pic Lénine, l’une des plus haute montagne d’Asie Centrale. Le pic Lénine culmine à 7 134 mètres (23 406 pieds), ce qui en fait l’une des cinq montagnes de plus de 7 000 mètres du massif du Pamir et l’une des plus hautes montagnes du monde.
Nous décidons de rester sur notre spot samedi pour pouvoir travailler, parce que, évidemment, nos clients se réveillent à la dernière minute alors qu’ils sont prévenus depuis longtemps que nous serons absents pendant quelques jours !
Dimanche matin, encore du travail !!! Mais évidemment, nos cartes SIM arrivent à leur fin alors que nous en avons encore besoin. Nous allons vite à Sary-Tash pour acheter une nouvelle carte SIM. Et c’est reparti ! Nous finissons de répondre aux besoins de nos clients plus sereinement !
Dans l’après-midi, nous nous préparons pour le départ vers la frontière pour sortir du Kırgızistan. Un petit coup de rangement et de nettoyage à l’intérieur d’Ookami et nous sommes prêts. Mais, nous attendons, car nous n’allons pas tous seuls à la frontière. Nous embarquons avec nous nos amis Len et Jerry qui voyagent en auto-stop. Ils nous rejoignent en milieu d’après-midi. Nous quittons alors ensemble Sary-Tash dans pour rejoindre la frontière du Kirghizistan…