A la découverte de la belle Istanbul

Après notre pause de quatre jours sur les bords de la mer de Marmara, nous arrivons donc à Istanbul. Avant de commencer la visite de la ville, nous faisons un arrêt rapide dans un centre commercial pour refaire le plein d’alimentation et être tranquille quelques jours.
Nous partons ensuite en direction du spot qui se situe au sud de la ville et qui va nous permettre d’en profiter plus sereinement. Pour y aller, nous faisons le choix d’emprunter la route qui longe le Bosphore. Le GPS nous indique 15 min de route… Bon, en vrai, nous avons mis quatre heures pour faire 10 km ! Mais voyons le côté positif, nous avons pu profiter de jolies vues, avec de jolies maisons en bois. Et Yannick a même pris le temps, alors que nous étions sur la route, de descendre d’Ookami pour acheter du pain.
Nous arrivons donc vers 19 h sur le spot. Il s’agit du parking d’un petit club de foot. Le gardien est super gentil, il nous accueille avec beaucoup de bienveillance. Pour 100 TL la nuit, nous avons accès aux toilettes, aux douches et à la machine à laver.






Le lendemain, nous sommes vendredi (je le précise, car cela a son importance, vous verrez plus loin…) et, après avoir fait la connaissance d’un jeune couple de Vendéens, nous partons à la découverte de Istanbul, aussi nommée Constantinople, Byzance ou encore Stamboul. Nous allons à la gare du métro pour acheter des cartes de transport qui vont nous permettre de visiter la ville sur plusieurs jours en utilisant métro, tram et bus. L’opération qui, sur le papier, paraît simple nous prend un temps de fou et nous n’arrivons pas à acheter nos 5 pass… Nous allons voir un agent pour lui demander de l’aide, mais il n’a pas l’air de bien savoir. Du coup, il passe sa propre carte pour nous laisser passer. Bon, nous verrons cette histoire de carte demain matin.



Nous prenons donc le métro et arrivons à quelques mètres de la célèbre mosquée Sainte-Sophie (Ayasofya en turc). Elle fut d’abord une basilique chrétienne fondée au IVe siècle, puis devint mosquée au XVe siècle sous Mehmet II.
En 1934, ce magnifique monument perd sa fonction de lieu de culte et a été transformé en musée sur décision de Mustafa Kemal Atatürk, qui décide de l’offrir à l’humanité.
Nous partons donc avec en tête d’aller visiter un musée. Sauf que, en lisant les premiers panneaux d’informations, on apprend que le 20 juillet 2020, le conseil d’état turc a décidé de rouvrir la mosquée Sainte Sophie au culte musulman. Ce n’est donc pas un musée que nous allons visiter, mais bien une mosquée. Et comme je l’ai dit plus haut, nous sommes vendredi… jour de grand rassemblement de prières. Il est midi et c’est l’heure de la prière de « Dhor ». Une vague énorme de croyants entre dans la mosquée, et nous devons attendre à l’extérieur la fin de l’office. Un des gardes nous dit que cela ne va pas durer très longtemps. En fait elle dure près de 2 h. Sauf qu’au bout d’une heure, et avec des estomacs qui crient famine, nous décidons d’aller manger dans un petit restaurant.
Après cette pause déjeuner, nous revenons découvrir l’intérieur de la mosquée Sainte Sophie. C’est juste grandiose ! On y voit de magnifiques décorations de marbre, des mosaïques à fond d’or qui marquent l’histoire chrétienne de ce monument, ainsi que des colonnes monumentales. De nombreuses fenêtres permettent de faire entrer la lumière pour mettre en valeur tout le volume intérieur. Au centre, un gigantesque lustre suspendu prend toute sa place, majestueuse. Dans les angles, d’immenses panneaux calligraphiés en arabe ont été accrochés aux quatre piliers centraux. Sur chacun d’eux est inscrit le nom d’Allah, du prophète Mahomet, des quatre premiers califes et de deux petits-enfants de Mahomet. Cet édifice nous enchantes et nous appelle à l’apaisement. À l’extérieur, de grands parterres de fleurs et une fontaine font face à Sainte-Sophie.
















Nous allons ensuite visiter la mosquée bleue, Sultanhamet, et ses 6 minarets. La mosquée bleue est nommée ainsi tient des céramiques bleues qui ornent les murs intérieurs. L’extérieur est superbe, mais nous n’avons pas pu profiter pleinement de l’intérieur qui est totalement en rénovation.






Pour continuer, nous entrons dans le Sultan Ahmet türbesi, le tombeau des membres de la famille royale du sultan Ahmet 1er. Au total, 36 membres de la famille sont inhumés ici.



En poursuivant notre excursion, nous faisons une pause glace et café sur les marches du cimetière et tombeau de Mahmut II et des membres de sa dynastie. C’est l’occasion d’entrer pour découvrir ce lieu.






Nous finissons la journée par une balade dans le Grand Bazar d’Istanbul. Après 6 mois en Turquie et de nombreux bazars, nous sommes un peu déçus… Il est trop « propre », trop « attrape-touristes », trop trop… Et nous visitons la mosquée Nuruosmaniye qui jouxte l’entrée du Grand Bazar.









Sur le chemin du retour, nous faisons un arrêt à la mosquée impériale Beyazit qui est magnifique. Elle a été construite par le sultan ottoman Bayezid II.












Le lendemain, nous prenons le métro pour poursuivre la visite de la belle Istanbul. On essaye de trouver une solution avec les cartes de transport et pouvoir circuler en toute légalité. On voit avec un agent qui accepte de nous aider, car tout doit se faire par internet. Sauf qu’il fait malencontreusement tomber le téléphone de Yannick. Chute qui fut fatale pour son écran… La patience de Yannick est mise à mal. L’agent est désolé. Nous décidons de partir, besoin de respirer. On verra tout ça plus tard.

On ne se laisse pas abattre. Et nous commençons par la visite du palais de Topkapı. C’était la résidence de ville des sultans ottomans entre 1465 et 1853. Elle domine la Corne d’Or, le Bosphore et la mer de Marmara. Un lieu parfait pour un palais impérial avec ses 700 000 m2 de superficie.
Nous entrons par la porte impériale qui amène à une première cour. On y découvre de nombreux bâtiments, des jardins parsemés d’arbres et de fontaines. Nous franchissons ensuite la porte du Salut qui mène vers la deuxième cour. C’est ici que se situaient les bains, le harem, les cuisines et plusieurs pavillons. On y trouve également les armes et les armures.
Pour accéder à la troisième cour, nous passons la Porte de la Félicité, là où se trouvent les appartements privés du Sultan. Il y a un grand jardin, une bibliothèque, quelques pavillons, ainsi que la chambre privée du Sultan. On y découvre également un grand kiosque qui abrite la salle des Audiences, lieu dans lequel le sultan recevait vizirs et autres ambassadeurs.Le Pavillon du Conquérant acueille de nombreuses pièces de joaillerie, des œuvres d’art, et des objets précieux.
Enfin, la quatrième cour était le lieu d’intimité du sultan et de sa famille. De magnifique mosaïques d’Iznik, aux couleurs bleues, turquoise et corail ornent les bâtiments de Topkapı.




































Après cette visite, nous partons pour la mosquée Neuve. A l’intérieur, on trouve le tombeau de la sultane Hatice Turhan aux côtés de ceux de son fils et de ses descendants. La mosquée est en travaux, nous ne pouvons pas profiter pleinement de sa grandeur.





Nous allons ensuite au marché aux épices qui date de 1663 et abrite plus de 200 boutiques. Une jolie balade où s’entremêlent les doux parfums et les couleurs du safran, du cumin vert ou du gingembre, ainsi que les tisanes et des fruits secs. Cette superbe expérience sensorielle met tous nos sens en éveil.





En sortant du marché aux épices, nous empruntons un petit escalier qui nous permet d’accéder un jolie mosquée dont je ne me souviens pas le nom.



Nous allons ensuite découvrir la très belle mosquée Süleymaniye, construite par le sultan Soliman Le Magnifique. Les mausolées de sultan Soliman Le Magnifique et de sa femme la Sultane Hürrem (Roxelane), ainsi que la tombe de l’architecte Sinan, se trouvent dans les jardins.









Sur le chemin du retour, nous nous arrêtons dans une boutique de téléphone. Yannick discute avec le vendeur qui le conduit à l’étage du magasin. Là-haut, Yannick rencontre un jeune homme qui lui dit pouvoir réparer son téléphone. En une heure, l’homme a réparé le téléphone de Yannick, il est comme neuf !
Dimanche matin, c’est en tram que nous poursuivons notre visite d’Istanbul. Cela nous rappelle notre vie nantaise ! Il nous conduit au fabuleux palais de Dolmabahçe.
Avec une façade haute de plus de 600 mètres et une superficie de 15 000 mètres carrés, le palais de Dolmabahçe est le plus grand monument du pays. Il dispose de 285 chambres, 43 chambres, 68 toilettes et 6 hammams.
Nous arrivons par le joli parc avec vue sur le Bosphore et agrémenté de grands parterres de fleurs, de fontaines et de statues d’animaux, surtout des lions.
Pour entrer dans le bâtiment principal, nous devons mettre des surchaussures. L’intérieur est monumental avec 36 magnifiques lustres en cristal de Bohême et de Baccarat et un gigantesque escalier avec une balustrade en cristal de Baccarat. Il abrite tout de même le plus grand lustre en cristal de Bohême du monde, pesant 4 500 kg et nécessitant 750 ampoules.
Dans chaque pièce, nous découvrons du mobilier d’époque avec de superbes tapis, des fauteuils, tables et consoles avec miroirs. La décoration intérieure est magnifique (œuvre de Séchan, décorateur d’Opéra renommé sous Napoléon III. Il n’aura pas lésiné sur les moyens : 14 000 kg d’or, 600 tableaux, 280 vases en porcelaine de Limoges et Turque, ou encore 158 horloges en argent et écailles de tortues.
C’est dans ce palais que Mustafa Kemal Atatürk est décédé le 10 novembre 1938. La pendule de sa chambre est arrêtée à 9 h 5, heure de sa mort.
Nous ressortons de ce bâtiment pour poursuivre notre visite et découvrir le harem et les appartements de la famille du sultan. Toujours aussi impressionnant. Malheureusement, nous ne pouvions pas prendre de photos à l’intérieur. Je vous conseille donc vivement d’aller découvrir ce très joli lieu.










Nous changeons ensuite de quartier pour arpenter les rues de Galata, un quartier bien vivant, comme on les aime. Nous grimpons en haut des 67 m de la Tour de Galata qui nous offre une vue incroyable sur Istanbul.








En repartant, on se fait un petit arrêt gourmand dans l’une des meilleures pâtisseries de Turquie : Faruk Güllüoglu.

Lundi, après le métro et le tram, c’est en bus que nous circulons dans Istanbul. On part se balader dans le quartier de Balat. Tous les édifices que nous voulions visiter sont fermés. Ce n’est pas grave, nous prenons plaisir à découvrir ce quartier beaucoup moins touristique et d’autres plus populaires, ceux où les touristes ne mettent pas les pieds habituellement et nous le ressentons. La vie coule ici tranquillement, comme dans un petit village. Cela rappelle à Yannick sa jeunesse dans Paris, alors qu’en plein cœur du Quartier latin il avait la sensation de vivre dans un village lui aussi, comme éloigné du tumulte de ces grandes mégalopoles. Une autre facette d’Istanbul, une ville de 17 millions habitants, s’est ainsi offerte à nous.






Nous prenons le temps de visiter 4 nouvelles mosquées : Yavuz Sultan Selim Camii, Fatih Camii, Sehzade Camii et Laleli Camii.








C’est ainsi que se termine notre découverte de la belle Istanbul ! Demain matin, nous reprenons la route pour longer la côte égéenne.