Nous avons enfin réussi à quitter Luang Prabang. Nous empruntons la route 13N pour remonter vers le nord du Laos. L’état de la route est plutôt très correct. En tout cas, rien à voir avec la portion entre Vang Vieng et Luang Prabang !!!

Et aujourd’hui, 26 avril, nous fêtons nos 5 ans de vie nomade !!! Un anniversaire que nous savourons et que nous chérissons. Ce choix de vie nomade est l’une des meilleures décisions que nous avons pu prendre dans notre vie ! Chaque journée est un véritable cadeau et nous chérissons de pouvoir prendre le temps de voir grandir nos enfants.
Et pour ce cinquième anniversaire, j’ai publié un livre, notre livre. Celui qui te raconte notre aventure depuis ses tous débuts. Tu peux le commander en version broché ou ebook par ici : Lamour en Vadrouille – Une aventure nomade à travers le monde.

Pour la nuit, nous nous arrêtons à Nong Khiaw, dans le jardin d’un restaurant. Et, surprise ! Nous y retrouvons Shilin et Ludovic qui viennent également dormir ici. Nous passons la soirée ensemble. Un vrai chouette moment.

Le lendemain, nous reprenons la route dans la matinée. Le GPS nous indique trois heures pour atteindre notre prochaine destination. En réalité, nous avons mis six heures à faire le trajet… J’ai mal aux fesses !

Nous trouvons refuge à Phachao Singkham Temple, dans le village de Muang La. Le lendemain matin, après le petit-déjeuner, nous allons visiter le temple. Mais nous n’y avions pas pensé. Nous sommes dimanche et de nombreux fidèles sont présents. Tout de même, nous décidons d’aller voir en nous faisant les plus discrets possible. Nous entendons les moines réciter des prières. Nous voyons également les fidèles déposer des offrandes dans le temple. L’atmosphère est très paisible et en même très vivante. Nous avons passé un beau moment.

Après la visite, nous reprenons la route. Mais nous sommes un peu fatigués. Alors, nous décidons de nous arrêter dans un petit hôtel sur le bord de la route. Nous y réservons une chambre pour la nuit.

Le lendemain, nous partons découvrir la grotte de Chom Ong située à une vingtaine de kilomètres de nous. Nous empruntons alors une petite route pendant environ une heure avec de belles montées !

La grotte de Chom Ong au Laos a été découverte relativement récemment par le monde extérieur. Même si les habitants locaux la connaissaient depuis longtemps. Sa découverte officielle par des spéléologues s’est faite en 2009 lors d’une expédition menée par des experts laotiens et internationaux. L’objectif de cette expédition était de cartographier et d’étudier les vastes réseaux de grottes du nord du Laos, une région riche en formations karstiques impressionnantes.

Les explorations qui ont suivi ont révélé que la grotte de Chom Ong est l’une des plus longues du Laos, avec des passages s’étendant sur plus de 16 kilomètres. Elle se caractérise par de vastes salles et des galeries impressionnantes, ainsi que par la richesse de ses formations géologiques, comme les stalactites et les stalagmites.

Les villageois locaux connaissaient l’existence de cette grotte depuis des générations. Ils l’utilisaient parfois pour des abris ou des cérémonies spirituelles, ce qui a contribué à tisser autour d’elle toute une série de légendes et de croyances.

Selon la légende locale, la grotte de Chom Ong est habitée par l’esprit d’un ancien roi. Il protège les trésors cachés à l’intérieur. On dit que ce roi, après avoir régné sagement sur la région, a choisi cette grotte comme sa dernière demeure, emportant avec lui ses richesses les plus précieuses. Les villageois croient que l’esprit du roi veille sur les lieux, assurant la protection des trésors contre les intrus et les chercheurs de fortune.

La grotte elle-même est un véritable labyrinthe de passages et de vastes salles, ornées de stalactites et de stalagmites formant des figures parfois étranges, alimentant l’imaginaire collectif sur les créatures mythiques qui pourraient y résider. L’écho de chaque pas dans ces vastes chambres peut facilement être interprété comme le murmure des esprits anciens.

Les habitants racontent également que des lueurs mystérieuses apparaissent parfois au fond de la grotte, certains y voyant le reflet des joyaux du roi, d’autres y percevant la manifestation de son esprit. Ces phénomènes attirent les curieux et les aventuriers, mais la grotte garde jalousement ses secrets, ne révélant ses trésors qu’à ceux qu’elle choisit.

Après cette chouette visite, nous reprenons la route. Toutefois, nous décidons d’emprunter un autre itinéraire qui nous fait faire une boucle. La route est très jolie. Malheureusement, les brûlis, très présents en cette période, ne rendent pas les paysages exceptionnels.

Les brûlis, ou “slash-and-burn” en anglais, sont une pratique agricole traditionnelle largement répandue au Laos et dans d’autres régions du monde. Cette technique consiste à défricher une parcelle de terre en coupant et en brûlant la végétation naturelle. Puis à cultiver les terres ainsi défrichées pendant quelques années avant de les abandonner et de recommencer le processus sur une autre parcelle.

Au Laos, les brûlis sont principalement utilisés par les communautés rurales vivant dans les zones forestières et montagneuses. Cette pratique est souvent associée à l’agriculture sur brûlis itinérante, également appelée “culture sur brûlis”. Les agriculteurs utilisent cette méthode pour cultiver des cultures vivrières telles que le riz, le maïs, le manioc et d’autres cultures de subsistance.

Les avantages des brûlis résident dans leur simplicité et leur accessibilité pour les communautés rurales, ainsi que dans leur capacité à fournir des terres fertiles pour l’agriculture pendant quelques saisons. Cependant, cette pratique peut également avoir des conséquences néfastes sur l’environnement, notamment la déforestation, la perte de biodiversité et la dégradation des sols.

De nos jours, les autorités laotiennes travaillent à promouvoir des pratiques agricoles plus durables. Elles encouragent ainsi les agriculteurs à adopter des méthodes de culture plus respectueuses de l’environnement, telles que l’agroforesterie et la conservation des sols. Cependant, les brûlis restent encore largement pratiqués dans de nombreuses régions du Laos. Ils représentent à la fois un défi et une opportunité pour la gestion durable des terres et des ressources naturelles.

Et quand nous prenons la route, nous sommes spectateurs des conséquences de cette méthode agricole. Et encore, nous pouvons comprendre pour les terres qui accueillent des cultures. Mais, pour nous, voir les flancs des collines brûlés est incompréhensible ! Et puis, c’est vraiment dérangeant au niveau de la respiration et avec une forte odeur. Les fumées qui émanent des feux envahissent également le ciel qui est ainsi constamment voilé.

Cette route nous permet quand même de traverser de jolis petits villages. Nous y découvrons des petites maisons en bois construites sur pilotis. Et puis, ce que nous aimons particulièrement quand nous entrons dans ces villages, c’est de voir les habitants vivre leur quotidien.

Nous passons une dernière nuit dans la guesthouse pour bien nous reposer (et nous mettre à jour de nos lessives !). Demain, nous poursuivons notre route pour vivre nos dernières découvertes au Laos !