Et voilà, nous avons quitté la Pamir Highway. Cette route mythique est vraiment superbe, mais tellement épuisante !!! Nous sentons que nous avons besoin de repos.
Nous prenons donc la direction de Douchanbé. Les paysages changent complètement. Nous disons au-revoir aux montagnes du Pamir pour découvrir des champs jaunes et secs !
Pour la nuit, nous décidons de nous poser près du réservoir Norak. Ce bleu de l’eau nous fait un bien fou ! Du calme, pas de poussière, une bonne douche et un petit “Échappée belle” pour nous préparer à l’Ouzbékistan ! Nous sommes prêts pour aller nous coucher …
Après notre nuit au calme, nous arrivons à Douchanbé, la capitale tadjike.
Nous décidons d’aller nous balader dans la ville et découvrons le parc national. Depuis le parc, nous apercevons le Palais de la Nation, ou “Kokhi Millat”. C’est la résidence officielle du président du Tadjikistan. Nous ne pouvons l’observer que de loin, car il n’est pas accessible au public.
Dans ce parc, se dresse le deuxième mât de drapeau le plus haut du monde avec ses 165m. Le plus haut mât de drapeau du monde se trouve à Djeddah, en Arabie Saoudite. Ce mât mesure 171 mètres de hauteur !
Après une pause déjeuner dans un restaurant un peu décevant, nous reprenons le cours de nos visites. Nous commençons alors par le monument Isiklol qui célèbre Ismaïl Samani le père fondateur de la nation tadjike. Le monument est constitué d’une grande arche dorée surmontée d’une couronne, avec une statue imposante d’Ismaïl Samani (Ismoïli Somoni en tadjik) en dessous. L’émir Ismaïl Samani est le fondateur de la dynastie Samanide, qui a régné sur une grande partie de l’Asie centrale aux 9ème et 10ème siècles.
Nous marchons encore quelques mètres pour visiter la mosquée Haji Yakoub. C’est l’une des plus grandes et des plus belles mosquées de Douchanbé. Malheureusement, nous ne nous contentons que de l’extérieur, car elle est fermée. Nous allons alors nous consoler avec un thé.
Pour finir notre journée, nous allons au musée national du Tadjikistan. Ce musée retrace l’histoire, la culture, et le patrimoine du Tadjikistan, des époques antiques à nos jours, en mettant en valeur ses richesses naturelles, historiques, artistiques et ethnographiques.
Nous commençons donc par découvrir la section nature dédiée à la faune, la flore, et la géologie du Tadjikistan. Les enfants adorent les différentes espèces animales qui vivent dans ce pays. Et, comme toujours, leur attention se porte plus particulièrement sur les pierres et les roches exposées.
Nous allons ensuite dans les deux sections historiques. De la préhistoire à l’histoire moderne en passant pas l’époque médiévale, nous découvrons comment ce pays a évolué et ce qu’il a vécu au fil des siècles. Nous avons particulièrement aimé les artefacts anciens : on retrouve des céramiques, des armes, des bijoux, et des statues, ainsi que des objets liés à la culture de la route de la soie.
Nous découvrons également l’un des trésors les plus célèbres du Musée national du Tadjikistan est la statue du Bouddha en Nirvana, un énorme Bouddha couché découvert dans les années 1960 à Ajina-Teppe, un site archéologique important au sud du Tadjikistan. Cette statue de Bouddha, qui mesure plus de 12 mètres de long, est l’une des plus grandes statues bouddhistes jamais découvertes en Asie centrale, datant du 7ème siècle. Elle témoigne de la présence du bouddhisme dans cette région avant l’avènement de l’islam.
Bon, on a vraiment pris notre temps pour découvrir ces trois premières sections. Du coup, nous n’avons pas le temps de découvrir la dernière partie qui met en valeur les traditions artistiques et artisanales du Tadjikistan, y compris la céramique, les tapis brodés, les bijoux et les instruments de musique traditionnels. Dommage parce que je crois qu’elle nous aurait vraiment plu !!!
Douchanbé est une capitale sympa, mais qui ne nous charme pas… Pour la nuit, nous allons sur le parking du Auchan de la capitale. Pas sexy du tout, mais cela nous permet de faire quelques courses et de manger une pizza pour le plus grand plaisir des enfants !
Finalement, la nuit a été plutôt calme. Avant de quitter Douchanbé, nous offrons à Ookami une petite séance de spa ! Un bon lavage pour enlever toute la poussière accumulée sur la Pamir Highway. Le bonheur pour lui !
Nous quittons la capitale et nous nous posons pour l’heure du déjeuner sur une grande aire sur le bord de la route. Nous profitons d’avoir de l’eau à disposition pour faire un bon coup de nettoyage à l’intérieur d’Ookami, car la poussière s’est aussi glissée dans notre maison !!! On vide tout, on nettoie tout. Les enfants nous aident vraiment bien. On en profite aussi pour laver notre linge. Grand ménage de fin d’été !!! L’objectif de cette pause est aussi de trouver un endroit pour cacher le drone. En effet, il est interdit d’en avoir un en Ouzbékistan. Vraiment interdit ! Et on ne veut pas se le faire confisquer ou détruire. Cachette trouvée !!!
Nous repartons après 3 bonnes heures d’arrêt en direction de la frontière ouzbeke. Nous traversons le massif des monts Fan avec une vingtaine de tunnels, dont le fameux tunnel d’Anzob surnommé le “tunnel de la mort”. Il traverse le col d’Anzob, à environ 2 720 mètres d’altitude et s’étend sur environ 5 kilomètres. Il doit son nom en raison de son état déplorable. En effet, le tunnel manque d’une ventilation adéquate, ce qui entraîne une accumulation de gaz d’échappement toxiques à l’intérieur. De plus, l’éclairage est insuffisant et la chaussée est souvent inondée, rendant la traversée dangereuse. C’est vraiment une expérience très désagréable !
Nous nous arrêtons ensuite juste après le village de Ayni pour passer la nuit. Le lendemain, on quittant le spot, nous nous apercevons que nous avons un pneu à plat. Encore une jante percée !!! On change alors la roue et nous reprenons la route pour la frontière.
Nous arrivons au poste en début d’après-midi. Il nous faut 45 minutes pour sortir du Tadjikistan avec des douaniers vraiment sympathiques.
Côté Ouzbékistan, Nous sommes également très gentiment accueillis par les douaniers. Un vrai plaisir ! (Si si, promis !!! 😉). Les douaniers demandent à Yannick si nous avons un drone. Il leur répond que “non, beaucoup trop cher pour nous”. Les douaniers rient … Et après 45 minutes de démarches et d’échanges avec les douaniers : “Welcome in Ouzbékistan!”