Notre entrée en Mongolie s’est faite très facilement. Avant de quitter le poste frontière, nous attendons que tous les membres de notre équipage soient passés. Et mission réussie pour tout le monde.
Notre meute va pouvoir profiter de 30 jours dans ce pays aux immenses steppes.
Nous décidons de retirer de l’argent avant de partir, histoire d’avoir quelques billets dans la poche. Mais, le distributeur (enfin les distributeurs) ne l’entendent ainsi. Nous n’arrivons pas à faire de retrait sans comprendre pourquoi. Nous avons de l’argent sur notre compte, nos amis peuvent retirer des billets, mais pas nous… Bon, pas de panique, nous ne sommes pas seuls ! Nos amis argentins nous proposent alors de retirer de l’argent pour nous. Évidemment, nous acceptons et dans le même temps faisons un virement pour les rembourser. C’est chouette la solidarité entre voyageurs !!!
Nous disons au-revoir à nos amis. Chacun prend son rythme. Certains décident de déjeuner sur place. Nous préférons faire quelques kilomètres et nous éloigner. Nous allons donc jusqu’à la ville d’Erdene pour manger et surtout acheter nos cartes SIM, indispensables pour nous !!!
Après cette pause, nous reprenons la route. Après l’avoir parcouru pendant plusieurs kilomètres en Mongolie Intérieure, nous continuons de découvrir l’immense désert de Gobi. Vers 17h, nous apercevons nos amis argentins et singapouriens sur le côté, près d’un ovoo.
Un ovoo est un cairn ou un tas de pierres souvent trouvé au sommet des montagnes, des collines ou des cols de montagne en Mongolie et dans certaines régions de Chine. Ces structures sont des lieux de culte chamanique et bouddhiste.
Les ovoo sont donc des symboles de la spiritualité et de la nature. Ils représentent des esprits de la terre, des montagnes et des cieux. Les Mongols croient que ces esprits peuvent apporter des bénédictions, une bonne santé et la protection aux voyageurs.
Lorsqu’ils passent près d’un ovoo, les voyageurs et les locaux s’arrêtent souvent pour y ajouter des pierres, des morceaux de tissu (souvent bleus, appelés “khadag”) ou d’autres offrandes. En faisant trois fois le tour de l’ovoo dans le sens des aiguilles d’une montre et en ajoutant une pierre, les gens prient ainsi pour la sécurité, la chance et les bénédictions.
C’est le lieu parfait pour notre premier arrêt en Mongolie !
Nous y retrouvons tous nos amis ! C’est l’occasion de partager un dernier moment tous ensemble, de faire quelques photos pour immortaliser les instants de complicité !
Certains d’entre nous décident de partir pour continuer d’avancer. Nous nous disons un dernier au-revoir (enfin un “à bientôt”, car nous prévoyons de nous revoir à Oulan-Bator). De notre côté, nous décidons de rester sur place pour la nuit. Il est déjà tard et en plus nous faisons même face à notre première tempête de sable mongole !!! Impressionnant ! Nous sommes bien secoués et nous savourons de pouvoir dormir à l’abri dans Ookami !
Après une nuit agitée, nous partons faire un arrêt dans la petite ville de Sainshand. Nous nous en profitons alors pour faire quelques courses alimentaires. Et nous sommes très agréablement surpris en découvrant la diversité des produits que nous pouvons trouver. Et nos louveteaux sont aussi super heureux de retrouver de la compote de pomme, un des rares produits qui leur manquait !
Après le déjeuner (une très grande pizza), nous reprenons la route pour une petite heure afin de découvrir l’ancien monastère bouddhiste de Khamariin Khiid, dans le désert de Gobi.
Sur la route, nous rencontrons nos premiers chameaux, nos premiers chevaux, nos premiers aigles. Et nous apercevons au loin des gazelles mongoles. Un moment magique. Nous en profitons pour faire voler le drone et capturer ces images ! Et nous empruntons notre première piste mongole !
Nous commençons par aller à l’Energy Center, également connu sous le nom de “Tumen Ekh”. C’est un site réputé pour être un lieu sacré et énergétique, où les gens viennent pour méditer, se ressourcer et se connecter avec la nature. Selon la croyance populaire, l’Energy Center est un endroit où les lignes telluriques et les forces naturelles convergent, créant ainsi un fort champ énergétique. Certains croient que cet endroit est doté de pouvoirs de guérison et de revitalisation, et qu’il peut aider à équilibrer le corps, l’esprit et l’âme.
Entre l’Energy Center et le monastère de Khamariin Khiid, nous savons qu’une petite surprise nous attend. Alors, nous nous garons sur le bas-côté. Les filles n’ont pas très envie de bouger, alors nous partons avec Liam à la recherche de cette surprise. Après une marche d’un petit kilomètre nous la découvrons : un squelette de dinosaure !!!
Le désert de Gobi est célèbre pour ses découvertes de fossiles de dinosaures. Elles ont été rendues possibles par les conditions environnementales uniques du désert, qui ont permis une excellente préservation des restes fossiles. Les paléontologues ont trouvé une grande variété de fossiles de dinosaures dans le désert de Gobi, allant de petits spécimens à de grands dinosaures prédateurs.
Liam est super heureux de découvrir ce fossile de dinosaure. Nous imaginons alors sa taille, s’il était herbivore ou carnivore, si c’était un adulte ou un petit. Bref, notre imagination travaille et on adore ça !
Nous allons ensuite au monastère de Khamariin Khiid, fondé au XVIe siècle. Il était l’un des plus importants monastères de la région et abritait des centaines de moines et de disciples. Le monastère comprenait plusieurs temples, stupas et résidences pour les moines, ainsi qu’une grande bibliothèque contenant des textes sacrés et des manuscrits anciens.
Pendant des siècles, Khamariin Khiid a été un centre important de l’enseignement bouddhiste, de la prière et de la méditation. Les moines y pratiquaient le bouddhisme tibétain et participaient à des rituels et des cérémonies religieuses régulières.
Cependant, comme de nombreux autres monastères en Mongolie, Khamariin Khiid a été gravement endommagé et pillé pendant la période de répression communiste dans les années 1930. De nombreux bâtiments ont été détruits, et de nombreux moines ont été tués ou emprisonnés. Après la chute du régime communiste en Mongolie, certaines parties du monastère ont été restaurées, mais il n’a jamais retrouvé sa splendeur d’antan.
Nous prenons le temps de marcher au cœur de ce complexe religieux et, là encore, nous imaginons à quoi il pouvait ressemblait à sa plus belle période.
Nous décidons de rester pour la nuit près du monastère. Une nuit à nouveau très venteuse mais très calme !
Le lendemain, après quelques heures de travail, nous reprenons la route en milieu de matinée en direction d’Oulan-Bator. C’est Yannick qui prend le volant pour parcourir les kilomètres de piste dans le désert de Gobi. Un vrai plaisir pour lui !
En chemin, nous avons la chouette surprise d’apercevoir nos amis voyageurs de Singapour et d’Argentine. Alors, nous décidons de nous arrêter pour profiter de l’après-midi avec eux. Les enfants sont super heureux de se retrouver et partent vivre quelques aventures ensemble.
Au petit matin, nous avons la mauvaise surprise de découvrir qu’Ookami a un pneu à plat (encore!!!). Nos amis Singapouriens ont un compresseur, mais vraiment trop petit. Il nous permet quand même de gonfler suffisamment pour reprendre la route.
Nous nous rendons alors dans la ville de Choir à proximité pour trouver un garage. Le garagiste ne peut pas faire grand-chose si ce n’est le regonfler à fond. Cela tiendra jusqu’à Oulan-Bator …