C’est fait ! En trois jours et près de 1000 km plus tard, nous voilà dans la région de Chiang Rai. On commence par trouver un chouette endroit au sud de la ville, super calme avec un accès à l’eau.
On décide de poser nos valises ici pour deux jours. L’occasion de reprendre le rythme du travail à fond, mais aussi de donner un bon coup de propre à notre Ookami. Après les routes poussiéreuses du Cambodge, il en avait bien besoin !!
Après cette petite pause, on se lance à la découverte des temples de Chiang Rai.
Wat Rong Khun, le temple blanc :
On commence par Wat Rong Khun, le temple blanc. Et là, coup de cœur ! Ce temple est absolument magnifique et super élégant. Bon, il y a pas mal de touristes, mais on se crée notre bulle pour en profiter pleinement !
Le temple blanc de Chiang Rai a été construit par Chalermchai Kositpipat, un artiste thaïlandais de renom. Il a voulu créer un hommage durable à Rama IX, le roi de Thaïlande décédé en 2016, et aussi honorer sa ville natale. Ce chef-d’œuvre a été bâti sur les ruines d’un ancien temple, et les travaux ne devraient pas se terminer avant 2070. Ce temple incarne pour moi l’harmonie parfaite entre la pureté et l’élégance.
La blancheur du temple symbolise la pureté du bouddhisme, et les miroirs incrustés représentent l’illumination. L’idée de l’artiste est de créer un petit coin de paradis pour que les humains puissent y trouver refuge sur Terre.
Sous cette apparence de temple traditionnel, on découvre des éléments de notre monde moderne. Sous les arbres, on trouve des sculptures de héros hollywoodiens comme Iron Man ou Batman.
À l’intérieur du temple principal, où les photos sont interdites, on découvre une immense fresque moderne du bien et du mal. Une partie de la fresque inclut des personnages comme les Pokémon, Néo de Matrix, Harry Potter, Hello Kitty, Michael Jackson, et même Zinédine Zidane !
Pour entrer dans l’Ubosot, la grande chapelle, on traverse un pont appelé le pont du « cycle de la renaissance ». Il symbolise le passage du cycle de la mort et de la renaissance, libéré de la souffrance des tentations, de la cupidité et du désir.
Juste après ce pont, on passe la porte du paradis gardée par la Mort et Rahu qui décident du sort des hommes.
Wat Rong Suea Ten, le temple bleu :
Ensuite, on se dirige vers Wat Rong Suea Ten, le temple bleu. Son nom signifie « le tigre dansant », faisant référence aux tigres qui vivaient autrefois dans la région. Et le terme « dansant » vient du fait qu’ils sautaient dans la rivière Kok voisine, donnant ainsi son nom au village : Rong Suea Ten.
Construit en 2005 sur les vestiges d’un ancien temple, le temple bleu présente une esthétique apaisante et douce grâce à sa couleur bleue. Cette teinte évoque la quiétude et la sérénité, offrant une expérience spirituelle différente de celle du temple blanc.
Baan Dam, la Maison Noire (ou temple noir) :
Enfin, on visite Baan Dam, la Maison Noire (ou temple noir), qui est un musée. C’est un endroit étrange où l’artiste thaïlandais Thawan Duchanee a laissé libre cours à son art.
Un art un peu particulier, car on découvre des œuvres qui nous ont mis un peu mal à l’aise. Duchanee représente la souffrance humaine due au désir et à la cupidité que le Bouddha a constatée lors de ses voyages. La mort est exposée partout avec des animaux empaillés, des crânes et des peaux. Chacun représente le cycle de vie, de mort et de renaissance connu sous le nom de Samsara. Et ce cycle inclut nécessairement la souffrance.
Ces trois temples distincts à Chiang Rai offrent non seulement une expérience visuelle remarquable, mais également une plongée profonde dans l’histoire, la spiritualité et l’art contemporain de la Thaïlande.
C’est sur ces visites que nous quittons Chiang Rai pour explorer le nord de cette région.