Vous vous rappelez, dans notre dernier article, je vous ai dit que nous allions vivre un week-end riche en émotions et en découvertes. Eh bien, voilà, nous y sommes. Nous sommes là pour assister au festival Olek Gadang Seni Budaya. Il célèbre le patrimoine artistique et culturel de la région de Sembilan en Malaisie.
Nous arrivons sur le terrain du glamping Ladang Alam Warisan à Kuala Pilah vendredi en milieu d’après-midi. Quelques campervans sont déjà là, et cela commence déjà à fourmiller sur le terrain. Nous nous installons, les pieds dans l’herbe verte (quel bonheur !). Après avoir ouvert les tentes, nous partons découvrir les lieux.
Pour commencer ce week-end, il y a un concours de cuisine traditionnelle. Il y a 6 équipes de deux femmes qui représentent les 6 districts de Negeri Sembilan. Elles ont ainsi dû préparer des plats salés et sucrés avec des ingrédients imposés. Nous arrivons au moment où le jury vient goûter chacun des plats. Et après leur passage, les concurrentes nous proposent de goûter à leurs douceurs sucrées à base de noix de coco. Et je vous avoue que nous avons vraiment apprécié ces plats. Un joli souvenir gustatif !
Nous retournons ensuite à Ookami. Ce festival nous donne envie d’en profiter un maximum, mais le lieu nous appelle aussi à ralentir et nous reposer. Alors, nous décidons de mixer les deux. Et tout de suite, on a bien envie de revenir au camion. En arrivant sur le terrain, d’autres véhicules sont arrivés, et surtout nos amis Eddy et Wendy. Nous alors profitons de cette fin de journée pour discuter avec eux.
Quant aux enfants, ils en profitent pour ressortir la peinture. Ils se sont ainsi lancés dans une activité proposée par notre amie S’éveiller Naturellement. Ils trouvent même un trampoline et Liam et Maïa y foncent comme des fous ! Mais ce n’est pas comme quand nous étions sur le camping de nos amis Le Colombier. Ici, il fait chaud et humide alors, au bout de dix minutes, ils n’en peuvent plus. Ils reviennent tout rouge et trempés de transpiration !
Aujourd’hui, nous sommes le 29 septembre Moon Day, le jour de la fête de mi-automne. Cette fête de la lune est célébrée dans de nombreux pays d’Asie de l’Est et du Sud-Est. Elle a lieu la nuit du 15e jour du huitième mois du calendrier lunaire, soit entre septembre et octobre. Et cette nuit est une nuit de pleine lune, la plus ronde et la plus brillante de l’année. Pendant cette soirée, les familles se retrouvent pour des dîners partagés. Elles portent des lanternes. Et elles admirent la lune en mangeant des moon cakes et en se racontant les légendes magiques à l’origine de cette fête.
Les moon cakes, ou gâteaux de lune, sont de pâtisseries traditionnelles chinoises. Ils symbolisent la prospérité et l’unité familiale. Avec nos amis Wendy et Eddie, nous avons pu en goûter quelques-uns. Ils étaient fourrés de mix de noix (notre préféré), de sésame, de haricot, mais aussi de pâtes de lotus. Et Yannick s’est même lancé (courageusement) dans le parfum durian !
Parmi les plus célèbres légendes qui bercent cette nuit, il y a celle de « Chang’E s’envole vers la lune ». Je vais vous la raconter :
« Selon cette légende, la belle Chang’E était mariée à un archer, Hou-Yi. À ce moment-là, dix soleils s’élevaient dans le ciel.
Les cultures mourraient et les gens souffraient, alors un jour, Hou-Yi utilisa son arc pour en tuer neuf, ne laissant qu’un seul soleil. Pour cet acte héroïque, on lui offrit un élixir d’immortalité.
Ne souhaitant pas le prendre, car il voulait rester auprès de sa femme, il demanda à Chang’E de le mettre en sécurité.
Mais sa réputation lui vaut des jalousies, notamment celle de Feng Meng qui décide de voler l’élixir.
Chang’e, désespérée de ne pas voir l’élixir tomber entre de mauvaises mains, s’en empara elle-même. La jeune femme but l’élixir et devint immortelle.
Dès qu’elle eut fini de boire la potion, elle commença à flotter et à s’envoler, jusqu’à atterrir sur la lune.
Sa femme lui manquant énormément, Hou-Yi installa une table sous la lune, y déposa de délicieux plats pour la faire revenir à lui. »
Nous célébrons ainsi la fête de la mi-automne pour la remercier et souhaiter leurs retrouvailles.
Bien souvent, les adultes racontent aux enfants que Chang’E n’est pas seule sur la lune. En effet, elle serait accompagnée du lapin de Jade (je vous laisse découvrir cette autre légende par vous-même).
Samedi matin, nous commençons la journée en douceur. Luna et Maïa ont fait la connaissance de Sarah, une petite fille d’environ 6 ans qui va pas mal jouer avec nos louveteaux. Et pendant que les filles jouent, et que Yannick travaille (eh oui, pas de pause !), je pars avec Liam pour voir quelques jeux organisés pour les enfants et les adultes. On arrive un peu tard, mais on peut quand même les voir monter une tour en boîtes de conserve ou encore remplir une bouteille d’eau avec une éponge.
Pendant que nous étions là-bas, nos amis campeurs ont organisé entre eux un concours de cuisine traditionnelle. En arrivant au campement, nous découvrons la table remplie de plats salés. Mais, nous ne pourrons rien goûter, car tout est à base de viande ! Tant pis !!! Cependant, nos amis nous ont préparé une version végétarienne d’un des plats : du tofu frit, des œufs, du concombre et des épices : succulent !
C’est ensuite le moment de l’ouverture officielle du festival (la fête du peuple). Le gouverneur de l’État de Sembilan est présent (cela ne rigole pas !). Après un long discours, nous pouvons profiter de différentes prestations comme un spectacle de zapin (une danse traditionnelle), la présence du chanteur Ramli Sarip (le « Papa Rock » de la Malaisie), des arts martiaux traditionnels et le défilé d’archers venus de différents pays.
Dans l’après-midi, nous assistons à un concours de cak lempong entre plusieurs écoles de la région. Le cak lempong ou talempong est un instrument de musique traditionnel indonésien. Il a été introduit dans l’état de Sembilan au XIVe siècle par le peuple Minangkabau. Cet instrument est composé de plusieurs petits gongs que le musicien vient frapper avec des bâtons.
À la fin du spectacle, nous allons sur le grand terrain pour assister à l’International Horseback Archery Championship Malaysia Cup (championnat international de Malaisie de tir à l’arc à cheval). Et franchement, c’était super sympa. Des cavaliers de Mongolie, Turquie, Indonésie, Malaisie et Thaïlande sont présents pour une belle démonstration de ce sport traditionnel.
Nous faisons aussi la connaissance d’Enis Yurdakkök, le cavalier turc avec qui nous sympathisons très vite. Il prend le temps de nous expliquer le fonctionnement de ce sport. Nous regardons les deux épreuves du jour avec le Target Todak (style traditionnel Malaisien) et le Masahee target auxquelles Enis participe.
Et nous avons un louveteau qui prend un vrai plaisir à regarder ces cavaliers : Liam. Et c’est surtout le tir à l’arc qui l’attire. Alors, Enis lui fait une petite démonstration sur les cibles qui sont à disposition des tireurs. Il est impressionnant de vitesse et de précision. On comprend pourquoi il est le champion turc de cette discipline sportive. Après cette démonstration, on a également le droit à notre photo souvenir !
Le soir, nous avons le droit à un spectacle soirée avec des danses traditionnelles présentées par la troupe Zapin@nogoghi. Il y a aussi la présence de la chanteuse Amsidar et un autre chanteur dont on ne connaît pas le nom. Nous terminons ainsi cette première soirée et nous nous couchons déjà avec pleins de souvenirs en tête.
Notre dimanche matin commence sur un rythme effréné avec de l’aérobic traditionnel malais. Et je vous assure qu’il n’a rien à envier à la zumba. Femmes et hommes de tous âges, ainsi que enfants, sont présents pour cette séance d’aérobic toute en danse et en énergie. Il y a la présence d’un coach, Reyzal, très célèbre dans la région. Il embarque tout son public sur des chorégraphies très rythmées. Ce coach n’est pas tout seul. Il est accompagné d’une équipe d’une quinzaine de personnes qui sont sur la scène pour montrer l’exemple au public.
J’ai adoré ce moment ! Et par-dessus tout, j’ai adoré voir ces femmes, ces hommes et ces enfants de tous âges donner tout ce qu’ils ont pour cette séance d’aérobic ! Je me fais même embarquer pour quelques minutes d’aérobic intense. Sacré souvenir ! (et non, il n’y a pas de photos ou de vidéo de ce moment !)
Après cette expérience, nous repartons voir le tir à l’arc à cheval. Les cavaliers nous offrent à nouveau une belle démonstration de leurs talents. Nous sommes particulièrement admiratifs de l’équipe mongole et de l’équipe indonésienne. Les épreuves sont celles du tir en séries (style coréen), du tir Kabak (style turc) et du style Kassai (style hongrois).
Nous y retrouvons notre ami Enis qui nous offre la possibilité d’acheter un arc à Liam et de lui donner son tout premier cours. Notre louveteau est aux anges : son premier cours avec le champion turc de tir à l’arc à cheval, qui a également été champion du monde ! Un sacrément bon souvenir !!!
Ce festival se termine ainsi et nous sommes pleins de gratitude pour ce merveilleux moment. Franchement, c’est notre plus belle expérience en Malaisie. Et nous ne remercierons jamais assez Eddy et Wendy qui nous ont invités pour vivre ce moment.
Je vous invite à découvrir en vidéo ce merveilleux week-end sur notre réel Instagram.
Le festival est terminé, mais, avec l’accord du propriétaire, nous décidons de rester encore quelques jours ici. En effet, à partir de mardi ont lieu les qualifications pour le Championnat du monde de tir à l’arc à cheval qui aura lieu en décembre prochain en Arabie Saoudite. Ici, nous allons assister aux qualifications pour le groupe 1 qui est celui du continent asiatique. Nous y retrouvons des cavaliers venus de Malaisie, d’Indonésie, de Chine, de Mongolie, de Corée et de Thaïlande.
Ces épreuves de qualifications sont prévues pour mercredi et jeudi. Alors, en attendant, nous profitons du calme du camp site. On travaille, on fait un peu d’école, on ressort les diabolos, les raquettes de badminton et, surtout, Liam s’entraîne au tir à l’arc avec un plaisir non dissimulé.
Le moment des qualifications est arrivé. Nous passons les deux jours à regarder les sportifs œuvrer dans leurs épreuves. Franchement, c’est impressionnant. On est sous le charme de l’équipe mongole qui, en plus d’être talentueux, a des cavaliers superbes dans leurs tenues traditionnelles !
On repart ainsi ravis de ces deux journées et surtout Liam repart avec un arc, des flèches et aussi une jolie photo souvenir avec l’équipe mongole. Nous sommes ainsi prêts à poursuivre notre vadrouille malaisienne des étoiles dans les yeux et pleins de beaux souvenirs dans le cœur !
Juste avant de vous quitter, j’avais envie de vous partager la musique qui nous aura accompagné pendant tout ce week-end de festival !