Nous avons dit au-revoir à Chengdu, ses pandas et son opéra du Sichuan. Nous avons avancé de plusieurs centaines de kilomètres. La fin de journée arrive et nous décidons de nous arrêter dans le village de Zhaohua.
C’est un ancien village à l’instar de celui de Hengjiang que nous avions découvert il y a quelques jours. L’architecture des habitations est vraiment joli, mêlant pierre et bois. Nous prenons le temps de nous promener et de nous perdre dans les petites rues de cet ancien village.
Après une bonne nuit de sommeil, nous reprenons la route pour rejoindre Xi’an. Mais, pour nous, cette ville va être synonyme de garage. En effet, Yannick a découvert une fuite au niveau du pont arrière et il nous faut absolument la réparer !
Patrick nous amène donc dans un petit garage où nous arrivons en fin de journée. Le garagiste, très sympathique, jette un œil et confirme la fuite. Malheureusement, il ne peut rien faire et nous conseille de nous rendre dans un autre garage le lendemain.
Nous passons la nuit en plein coeur de la ville entourés d’autre campervan chinois. C’est vraiment drôle d’en voir autant. Au petit matin, et après une nuit très bruyante, nous repartons avec Patrick au garage conseillé. Il est spécialisé dans les 4×4 (tant mieux). Mais notre Ookami est trop grand pour entrer à l’intérieur de son bâtiment. Mais, ce n’est pas un souci. Il fait appelle à un de ses collègue voisin qui a un grand entrepôt. Et c’est parti pour une journée de réparation !!!
Nous retrouvons nos amis dans le centre de Xi’an pour partager un repas. Un hot pot, également connu sous le nom de « fondue chinoise ».
Le principe est simple : Le serveur place devant nous, sur une plaque chauffée, une casserole de bouillon. Nous avons choisi un bouillon aromatisé aux champignons, avec des épices, des herbes et d’autres ingrédients pour lui donner plus de saveurs (il existe d’autres saveurs pour les non-végétariens)
Devant nous, une variété d’ingrédients crus défilent sur un petit tapis roulant. On y retrouve des légumes (chou chinois, champignons, cœurs de lotus, brocolis, etc.), des nouilles, des tofus, des œufs … Puis, nous plongeons les ingrédients crus dans le bouillon chaud pour les cuire à notre goût. Enfin, on les trempe dans une sauce que nous concevons nous-même. Pour notre part, nous avons choisi un mélange de tahin, de sésame, de cacahuètes hachées, d’ail, de cive, coriandre ou encore d’huile pimentée et de soja fermenté.
Nous avons adoré ce concept et tout particulièrement les enfants qui ont dévoré leur repas !!!
Après cette soirée très agréable, nous quittons Xi’an. Nous nous rendons sur le parking de l’Armée de Terre Cuite où nous allons passer la nuit.
Et cette soirée est aussi la dernière que nous passons avec Tine et Michiel, les voyageurs belges. En effet, ils vont prendre la route de leur côté (accompagnés d’une autre guide) pour rejoindre le Kazakhstan.
Le lendemain, nous partons de bonne heure pour visiter la très célèbre Armée de Terre Cuite. C’est l’une des découvertes archéologiques les plus impressionnantes au monde.
Le site abrite une collection de statues en terre cuite grandeur nature. Elle représente l’armée enterrée avec l’empereur Qin Shi Huang, le premier empereur de Chine, pour le protéger dans l’au-delà.
Ce sont des paysans qui, en 1974, alors qu’ils creusaient un puits, ont découvert cette incroyable armée souterraine. Depuis lors, les archéologues ont mis au jour des milliers de statues. Mais une grande partie du site reste encore à explorer. Les statues, qui comprennent des soldats, des chevaux, des chars et même des officiers, sont toutes uniques, avec des détails minutieux qui témoignent du savoir-faire artistique de l’époque.
Plusieurs fosses divisent le site de l’Armée de Terre Cuite, chacune abritant différents types de statues.
La fosse la plus célèbre est la fosse n°1, qui est la plus grande et qui contient des milliers de soldats alignés en formation de bataille.
La fosse n°3 est unique en ce sens qu’elle abrite une grande variété de figures. À l’intérieur de la fosse n°3, on trouve non seulement des soldats, mais aussi des officiers, des chariots, des chevaux et même des civils. Cette diversité de figurines suggère que la fosse n°3 représentait une sorte de scène de vie quotidienne ou un quartier général militaire.
L’une des découvertes les plus remarquables sur le site de l’armée de terre cuite est celle d’une statue de soldat retrouvée intacte. Cette statue particulière est souvent appelée le « guerrier archer » en raison de sa posture de tir à l’arc.
Ce guerrier archer est unique. Les archéologues l’ont retrouvé dans un état remarquablement préservé, avec ses armes, ses vêtements et même ses chaussures en bronze pratiquement intacts. En faisant cette découverte, les archéologues ont pu mieux comprendre la manière dont les soldats de l’armée de terre cuite étaient équipés et habillés.La statue du guerrier archer est un exemple remarquable du réalisme et du détail des sculptures en terre cuite de l’époque. Sa posture dynamique et sa concentration intense témoignent du niveau de compétence artistique atteint par les artisans de la dynastie Qin.
La tombe de l’empereur Qin Shi Huang représente un véritable challenge pour les archéologues en raison de plusieurs craintes et défis. Tout d’abord, la dégradation est un problème majeur. Lorsque les paysans ont découvert la tombe en 1974, elle était scellée depuis des siècles. Ce scellement a ainsi permis de préserver de manière remarquable les artefacts à l’intérieur. Cependant, une fois exposés à l’air et à la lumière, les soldats en terre cuite ont commencé à se dégrader en raison de l’exposition à l’oxygène, à l’humidité et à d’autres facteurs environnementaux. Les archéologues doivent donc travailler rapidement pour trouver des moyens de préserver ces artefacts précieux.
Ensuite, il y a toujours un risque de pillage. Bien que la plupart des trésors de la tombe aient été préservés, il est probable que certains artefacts aient été volés avant la découverte de la tombe en 1974. Les archéologues doivent donc être vigilants pour protéger le site des pillards potentiels.
Enfin, il y a la question des pièges. L’empereur Qin Shi Huang était paranoïaque et faisait construire de nombreux pièges et mécanismes de défense autour de sa tombe pour protéger son repos éternel. Certains archéologues craignent donc que des pièges encore inconnus puissent être dissimulés dans les couloirs et les chambres de la tombe. Ce qui rend l’exploration et la fouille du site encore plus complexes et dangereuses.
Nous passons toute la matinée à découvrir ce site impressionnant.Tous ces soldats, leur taille et leurs détails fascinent nos louveteaux ! Comme pour les pandas de Chengdu, c’est un site que nous ne voulions pas manquer. Eh bien, nous y sommes et nous sommes vraiment heureux d’avoir pu le découvrir.
L’après-midi, nous restons sur le parking pour profiter d’une pause. Cela nous fait du bien à tous de pouvoir ralentir le rythme pendant quelques heures. Nous décidons donc de rester sur le parking pour la nuit. Demain, une longue journée de route nous attend avec … une drôle de surprise !!!