La Mer Noire…
Beaucoup de voyageurs que nous avons croisés nous ont dit que cela ne valait pas le coup de la découvrir car elle était moche, sale, bref rien de comparable à la Méditerranée. Mais d’un autre côté, beaucoup de Turcs nous ont dit que nous allions nous régaler et qu’il fallait absolument y passer.

Pour nous faire un avis objectif, nous avons donc décidé d’aller découvrir cette région de la Turquie et de nous faire notre propre avis.

Mais avant d’arriver sur les bords de la Mer Noire, il nous reste encore quelques kilomètres à parcourir et quelques endroits à visiter.

Et nous commençons par le village de Safranbolu. Ce village, situé dans la partie nord-ouest de l’Anatolie, est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, ce qui lui permet de préserver les traces de son histoire ottomane.

Ce village est aussi particulièrement célèbre pour son safran. On en voit partout sur les étals des petits marchands.

Nous déambulons dans les petites rues de la vieille ville avec beaucoup de plaisir. Nous faisons un arrêt pour le déjeuner dans un petit restaurant dans lequel nous mangeons des « mantı » végétariens, des ravioles garnis de pomme de terre et d’épices.

Ensuite,nous allons prendre un café turc et une infusion au safran au cœur du Cinci Inn, une imposante structure architecturale qui abrite une auberge.

Après Safranbolu, nous reprenons la route pour nous poser sur un spot pour la nuit. Il se trouve près d’une grotte que nous voulons visiter le lendemain.

On est vraiment y bien et c’est très calme. La seule chose c’est que le réseau est très mauvais. Ce n’est pas grave. Yannick en profite pour faire une réparation sur notre Louvière. Avec les conseils de notre ami Marc, il se lance pour la première fois dans la pose de fibre. Pas si simple, mais le job est fait et nous sommes sereins pour quelque temps.

Le lendemain, après une nuit très calme, nous montons à pied jusqu’à l’entrée de la grotte. Malheureusement, elle est fermée pour encore deux jours en raison de travaux pour sécuriser les lieux… Tant pis, on repart !

Après un peu plus d’une heure de route, nous arrivons sur le parking qui nous permettra de visiter le canyon Horma. C’est d’abord l’heure du déjeuner, et c’est parfait puisque tout le monde a faim. Pendant que Yannick fait le plein d’eau, je prépare le repas avec les enfants.

Après la pause-café, nous nous mettons au travail pendant que les enfants jouent au Lego dans le carbet.

Vendredi matin, après le petit-déjeuner, nous partons découvrir le canyon d’Horma. Nous parcourons 3 km au cœur de cette magnifique réserve naturelle, le long du ruisseau Zarı. À la fin de cette sublime balade sur les passerelles, nous avons la surprise de découvrir la très jolie cascade Ilıca. Après 2 h de marche, et pour éviter la route du retour qui serait quasiment exclusivement en montée, nous rentrons en taxi jusqu’à Ookami. Nous décidons de rester sur ce parking pour l’après-midi. Le soir, après notre soirée cinéma, nous allons au lit et les enfants s’endorment rapidement, épuisés de cette journée chargée ! Samedi matin, après le petit-déjeuner, nous reprenons la route. Direction : la Mer Noire !

Après 1 h 30 de route, nous trouvons un spot pas super sexy, mais qui nous offre une magnifique vue sur Amasra, la Mer Noire et un fabuleux coucher de soleil.

Nous sommes le dimanche 24 juillet 2022. Aujourd’hui, nous fêtons nos 1000 jours de voyages !!! Et pour les fêter, nous allons flâner dans les rues du joli village d’Amasra, entouré par les eaux claires de la Mer Noire.

Cette station balnéaire offre de superbes paysages. Les maisons aux toits orange, la Mer Noire qui est bleue, la nature verte. Amasra est vraiment jolie. Le pont de Kemere est un ancien pont romain qui relie l’île de Boztepe au continent d’Amasra. Le pont arche a été construit au 9e siècle. Nous allons aussi nous perdre dans les petites rues de Cekiciler Carsisi, le marché d’Amasra.

Voir la Mer Noire aussi belle nous donne envie de vraiment en profiter. Nous trouvons donc ce joli spot sur la plage Yardibi, sous les pins et nous nous installons en vue de rester quelques jours.

Nous faisons la connaissance de Gül et Mevlüt, un couple d’une soixante d’années en escapade sur la côte. Par ailleurs, nous rencontrons Margarita et Bagan, les Rolling Under The Stars, un jeune couple de voyageurs russo-turc.

Lundi, nous descendons sur la plage pour aller nous baigner. Mais en mettant les pieds dans l’eau, nous apercevons des dizaines de petites méduses. Nous ne sommes pas très sereins à l’idée de faire trempette avec ces petites bêtes autour de nous, bien que les Turcs se baignent eux sans problème. Les enfants profitent donc de la plage, et nous on en profite pour avoir quelques minutes en amoureux.

Mercredi, nous quittons ce chouette spot. Direction l’est !

Après plus de 3 heures sur une route sinueuse mais très belle, nous arrivons sur le spot à Inebolu. Des voyageurs nous avaient dit que c’était un spot exceptionnel, mais en arrivant nous sommes super déçus. Nous sommes à quelques mètres de la route et le lieu est sale jusqu’à la plage. Heureusement, la plage est plutôt propre et la mer est belle. Yannick et les enfants en profitent pour se baigner. Les enfants passent une heure sur la plage à se construire une cabane.

Jeudi, après une matinée-école et travail, nous reprenons la route jusqu’à Çatalzeytin. Nous avions repéré une superbe anse. Malheureusement, arrivés sur place, elle n’est pas accessible en véhicule. Tant pis, nous avons vu qu’il y avait un parc alanı qui nous convient. On profite de l’eau et des sanitaires.

Vendredi, nous décidons de rester ici pour pouvoir travailler. Mais il y a un monde de fou qui arrive au fil des heures… Beaucoup trop de monde pour nous ! Vous allez vous dire que nous avons l’habitude. Ce n’est pas faux, mais là les gens sont très proches les uns des autres et très bruyants.

Samedi matin, nous reprenons la route en continuant de longer la côte de la Mer Noire.

Nous faisons un détour par Sinop pour faire le plein de fruits et légumes, puis nous arrivons sur ce spot à Ayıini Burnu en milieu d’après-midi. Nous y retrouvons Bagan et Margarita. Le spot est chouette, mais nous n’avons pas accès à la mer. Nous décidons quand même de rester là dimanche.

Dimanche, le temps est lourd et moite. Ce n’est pas très agréable. On en profite quand même pour chiller car la connexion ne nous permet pas de travailler. Lundi matin, au réveil, il y a beaucoup de vent et l’humidité est de nouveau super présente.

Nous décidons de revenir dans les terres en espérant retrouver une météo plus clémente. Et nous avons bien fait ! Nous retrouvons un temps chaud et plus sec et en plus nous trouvons un chouette spot en forêt près de Boyabat. Mais les moustiques sont très présents et quelque peu hostiles. Nous ne resterons là qu’une seule nuit.

C’est au bord de la rivière Kızılırmak, près du village de Vezirköprü, que nous arrivons. Le lieu est très joli et calme. En fin d’après-midi, nous avons la visite de 6 jeunes garçons (entre 7 et 16 ans) qui viennent nous dire bonjour et nous poser plein de questions.

Mercredi, nous restons ici pour continuer à travailler. Le matin, nous profitons de la douceur pour aller nous baigner. L’eau est bonne dans cette large partie de la rivière qui ressemble presque à un lac, cela fait du bien ! Nous cédons l’eau aux vaches et buffles l’après-midi, il faut bien partager ! La journée se passe en douceur.

Jeudi, nous quittons ce chouette spot après l’école. Nous faisons un petit détour au Vezirköprü Shahinkaya Canyon pour offrir aux enfants une petite balade en bateau sur les eaux de la rivière Kızılırmak, au cœur du canyon. Pendant une heure, on profite de ce joli canyon et ensuite nous déjeunons dans un petit restaurant qui nous offre une vue magnifique sur la rivière.

Nous reprenons ensuite la route et nous trouvons un parc alanı pour nous accueillir pour la nuit. Nous nous mettons à l’abri des arbres qui nous offrent de l’ombre pour nous protéger du soleil.

Vendredi, nous commençons la journée avec la pluie qui ne nous quittera pas de la matinée. Ce n’est pas grave. On en profite pour faire l’école en prenant notre temps. L’après-midi, le soleil revient et les enfants en profitent pour jouer un peu dehors. Yannick et moi profitons aussi du soleil pour préparer la suite de notre vadrouille…

Samedi, nous partons pour Samsun pour faire un arrêt shopping. Nous trouvons ensuite un spot face à la Mer Noire. Il n’est pas exceptionnel, mais il nous permet de faire une bonne baignade dans une eau à 26 °C !

Le lendemain, nous faisons un arrêt à Cap Jason, qui abriterait les secrets de la Toison d’or… La Toison d’or, c’est ce trésor en or provenant d’un bélier ailé que Jason (d’où le nom du cap) et les Argonautes veulent conquérir. Lors de leur périple, ils auraient décidé de se mettre à l’abri d’une tempête dans cette partie de la Mer Noire.

Nous trouvons ensuite une jolie petite plage pour y passer la nuit. Il y a un peu de monde, mais l’endroit est plutôt calme. Finalement, nous resterons ici 3 nuits et nous profiterons pleinement d’une mer à 25 °C et d’une plage de sable fin.

À partir de maintenant, les spots sauvages sur le bord de la mer se font plus rares, voire même ils sont inexistants. Nous réussissons à trouver un lieu aménagé pour nous accueillir pour la nuit. En arrivant, les enfants commencent par faire le tri des noisettes que nous avons acheté sur le bord de la route. Nous sommes dans une région de la Turquie où la noisette est reine ! Après le déjeuner, les enfants sortent leurs Lego pendant que nous travaillons. Nous passons une soirée et une nuit au calme.

Aujourd’hui, nous passons à Trabzon pour récupérer… notre Carnet de Passage en Douane. C’est en quelque sorte le passeport d’Ookami, indispensable pour la suite de notre vadrouille !!!

Après le déjeuner, nous nous arrêtons dans le petit port d’Araklı où nous allons passer la nuit. Nous profitons une dernière fois de la mer et nous faisons la connaissance de Petra et Marvin, un jeune couple de voyageurs germano-tchèque. Nous échangeons beaucoup sur nos vies de voyageurs.

Dans la soirée, Yannick et Marvin aident un pêcheur. En retour, il nous invite pour une petite balade en bateau. Le bonheur pour nos louveteaux qui ont pu prendre la barre.

Le lendemain, après l’école, nous disons définitivement au revoir à la Mer Noire. En effet, nous repartons dans les terres et ne devrions pas revoir la mer avant au moins 5 à 6 semaines, et ce ne sera pas la même mer !