Vivre en monospace, notre préparation !
On va se l’avouer, dès le départ on savait que de partir juste avec une voiture, même si c’est un monospace, c’était très ambitieux ! Entre le manque de place et surtout notre vulnérabilité face aux intempéries, on savait que le voyage risquait d’être difficile si nous avions à affronter des conditions climatiques défavorables. L’idée était donc de travailler au maximum sur les autres aspects de notre périple, pour que l’impact de ce point, que nous ne pouvions que vaguement améliorer, ne soit finalement pas un frein à notre objectif ! La tente de toit et la tente “espace de vie” que nous avions choisies étant une chose réglée, nous avons donc commencé notre liste !
La préparation en amont !
La toute première question que nous nous sommes posé n’a pas été la prioritaire me direz-vous, mais nous voulions savoir comment nous ferions à manger ! En bon gourmand et ayant l’objectif toujours de voyager avec le minimum de budget, nous voulions cuisiner nous même et surtout ne pas passer nos journées à grignoter à droite à gauche des petites choses. Nous avons donc comparé les réchauds, ce qui a été assez rapide compte tenu de l’offre plutôt limitée. Nous avons opté pour un SG600 de Campingaz, avec des bonbonnes de gaz R907 de 6kg de butane. Encombrant oui, mais plutôt efficace tant qu’on reste dans la zone de distribution de Campingaz pour les bonbonnes (il semblerait qu’à l’étranger cela soit plus compliqué). Nous avions pris 2 bonbonnes, nous n’avons entamé la seconde que le dernier soir. Donc avec une autonomie de 3 semaines environ, cette solution peu onéreuse est pas mal. Il faut compter 150€ pour le réchaud, 20€ environ pour le gaz (ajouter 27€ environ pour le premier achat, on devient propriétaire de la bouteille et on l’échange ensuite contre des pleines juste pour le prix du gaz).
Mon cœur balançait plus pour un réchaud multi-combustibles au départ, qu’on retrouve généralement dans les bateaux, mais à plus de 1000€, c’est pour le moment hors budget !
Bon, maintenant qu’on savait qu’on allait pouvoir manger chaud, on a commencé à regarder tout le reste, et il y en avait des choses à penser !
Il nous fallait une autonomie en eau assez grande pour espérer ne pas avoir à sauter sur tous les points d’eau de nous trouverions sur la route, nous avons donc acheté 2 réservoirs de chez Front Runner, de 40 litres chacun, ce qui nous donne (jerrican pour le remplissage compris) un peu plus de 90 litres. Nous n’avons pas eu de souci à trouver de l’eau potable et le temps n’était pas à la canicule, donc nous n’avons jamais eu de situation tendue en eau. Les réservoirs ont des formes adaptées pour le stockage dans des véhicules (habituellement plutôt 4×4) donc ils sont très simple à caser et à manipuler. Nous avons juste changé les embouts pour prendre l’eau pour des métalliques (ils sont en plastique à l’origine) et on a ajouté des tuyaux flexibles en inox tressé (plus résistants dans le temps) pour se servir avec une petite vanne au bout. Pour remplir, j’ai ajouter au jerrican un tuyau d’évacuation de machine à laver, neuf je vous rassure, pour avoir la longueur suffisante pour les remplir, mais je pense qu’un gros entonnoir aurait mieux fait l’affaire. Il faut compter dans les 150€ à 200€ pour chacun des réservoirs, peut être un peu cher, mais ils sont vraiment solides et prennent très peu de place compte tenu de la quantité d’eau qu’ils permettent de stocker !
Ils sont en gris foncé sur la photo, un devant aux pieds des sièges et l’autre qui est derrière les dossiers. Ils font la largeur de la voiture.
Lien vers les réservoirs à eau de Front Runner
Pour la vaisselle ensuite, nous avons opté pour de l’inox. Nous en sommes déjà fan pour les pique-nique, il nous paraissait donc évident que pour voyager c’était le mieux. L’aluminium n’étant pas très bon pour la santé et s’abîmant vite, la porcelaine, que j’affectionne tant, m’a souvent valu certains regards amusés quand je prenais mon café en forêt (c’est mon côté trop précieux) n’était surtout pas transportable dans ce mode de déplacement trop mouvementé, l’inox était donc la meilleure solution ! Il n’a que deux défauts finalement : son prix, pour de l’inox 18/10 il faut compter 20€ pour une seule assiette (et il nous en fallait 5 !) et son poids, l’assiette pèse 440g ! Le prix est largement rentabilisé quand on sait que dans 10 ans on les aura toujours (si on ne perd rien !) et le poids, comme nous sommes véhiculés le poids de ce que nous transportons n’est pas forcément un critère bloquant. Pour les couverts et les casseroles, nous en avions déjà !
Lien vers la vaisselle inox sur SansBPA.com
Il nous fallait aussi penser une solution pour l’énergie, pour la glacière et les téléphones/ordinateur. Après quelques recherches (mais j’en découvre encore beaucoup aujourd’hui), j’ai pris le temps en premier de calculer ce que serait notre besoin en électricité, parce que c’est la première chose à vérifier. Mais n’ayant pour ce premier voyage pas la possibilité de fixer le panneau solaire sur le toit de la tente (comme nous ne la récupérions que en chemin), j’ai préféré opter pour celui qui me donnerai le plus d’énergie avec 135W (même s’il est plus grand et donc que j’avais un peu de mal à le rentrer dans le coffre). On ajoute à cela un régulateur MPPT pour diriger le courant sur la batterie, une batterie gel car ce sont les plus efficace et un transformateur pour brancher mes appareils dessus. Je n’ai pas fait forcément attention à une marque en particulier, mais plus à l’efficacité, je n’ai sûrement pas fait le choix idéal pour certains, mais en tout cas cela marche plutôt bien !
Et puis Décathlon, Ikea et Amazon ont été de précieux alliés pour trouver des solutions peu onéreuses pour finaliser le rangement et trouver les derniers accessoires comme une table pliante de grande taille, des chaises, une douche solaire, des lampes, des caisses de rangements …
Et dans le concret de la vie nomade ?
Et bien, je me souviens les premiers jours avoir bien stressé pour être honnête, j’avais vraiment l’impression de ne pas avoir pris tout ce dont nous avions besoin, Mais nous avions finalement bien plus de choses que nécessaire ! J’avais insisté par exemple pour prendre notre extracteur à jus “Non mais quand même, un jus tout frais le matin c’est meilleur !”. Sylviana m’avait un peu ri au nez … et elle avait raison, nous ne nous en sommes servi que pour caler la batterie derrière le meuble des vêtements.
Ce voyage test nous a permis de réaliser nos besoins, de voir notre organisation. Après quelques débuts un peu fouillis, nous avons très vite trouvé notre routine d’installation et nous pouvions très vite installer notre camp et ainsi profiter de ce que nous étions venus voir en premier : l’espace immense que nous offrait le fait de dormir en camping sauvage !

