Notre Carême
Père,
Je sais que Tu m’aimes.
Je sais que Tu es toujours là pour moi.
Je sais que je peux m’abandonner avec une infinie confiance entre Tes bras,
Comme un tout petit enfant.Mais moi, je le vois bien, je T’oublie souvent.
Je pars bien loin de Toi,
Et bien loin de mes frères.En ce temps de Carême, je me tourne vers Toi et je Te dis:
“Père, de tout mon cœur, je veux revenir à Toi!
Prends ma main et conduis-moi sur le chemin.”
Le mot Carême vient du mot quarante… Le mot quarante dans la Bible est symbolique. Plus qu’une durée précise, il désigne un temps de méditation, d’épreuves, d’abandon entre les mains du Père pour devenir un peu plus à son image.
Le temps du carême commence le mercredi des cendres et se termine le samedi saint. C’est un temps de montée vers Pâques.
Durant le Carême, nous essayons de nous rapprocher un peu plus de Dieu, de devenir un peu plus son image, de transformer notre vie assombrie par le péché en une vie plus éclatante, plus lumineuse, plus tournée vers les autres…
Le mercredi des Cendres: c’est le premier jour de Carême. Ce jour-là, les chrétiens participent à une célébration au cours de laquelle leur front est marqué d’un peu de cendre. Cette cendre provient des rameaux bénits de l’année précédente qui ont été brûlés.
La cendre est grise, triste, sans vie… Elle nous rappelle nos existences si souvent encombrées par le péché, si souvent fragiles devant le mal…
Recevoir un peu de cendre sur le front, c’est donc avoir l’humilité de reconnaître que trop souvent nous sommes éloignés du Feu de l’Amour divin… C’est aussi savoir que Dieu nous attend toujours et qu’Il espère infiniment un pas de nous vers Lui, une ouverture de notre cœur, afin qu’Il puisse rallumer notre mèche grise, afin qu’Il puisse rallumer nos vies… C’est enfin s’engager, avec un cœur pur, vrai, à se laisser conduire et transformer par le Feu Infini de Dieu…
Le mercredi des Cendres est donc un commencement, un départ : notre présence à la célébration des Cendres est le signe de notre volonté de conversion, le signe de notre désir de revenir à Dieu avec toute la force de notre cœur!
Nous pouvons cheminer dans ce Carême en :
- Priant : Parler à Dieu avec confiance… Lui dire MERCI pour tous les instants de Lumière qui illuminent notre existence… Lui dire MERCI tous les jours et même plusieurs fois par jour. Tous ces mercis ouvrent notre âme à Dieu.
Dans la prière, nous pouvons aussi demander l’aide de Dieu sur le chemin de la vie afin de ne pas rester aveugles à la souffrance, aux difficultés des autres… Lui demander du courage pour se lever, de la force pour avancer, un peu de Sa Vie pour devenir des petits rayons de bonheur pour les autres…
On peut aussi prier sans rien dire “Dieu sait ce qui est bon pour nous”… et juste se tenir en silence devant Lui…
Ne pas oublier qu’il est beau aussi de prier seul. On peut prier pour soi, mais aussi pour les autres: malades, pays en guerre, amis qui se disputent, personnes isolées, personne que l’on aime ou que l’on n’aime pas assez.
On peut prier seul, mais aussi avec d’autres (ainsi, nous affirmons que nous sommes tous frères devant Dieu.)
- En jeûnant : On peut se priver de choses que l’on aime et offrir cet effort pour des personnes seules, tristes, malades. Pour Dieu, cet effort est comme une prière qui monte vers le Ciel et qui se re-dépose ensuite doucement sur le cœur de ceux qui souffrent…
On peut aussi donner le prix (en argent) de notre privation à une association à but humanitaire (bol de riz,…).
- En partageant : Souvent, nous avons du mal à ouvrir nos mains, notre cœur pour donner aux autres. Pourtant, c’est un effort tout simple et que nous pouvons faire tous les jours. On peut partager un sourire et donner ainsi un peu de lumière aux autres, on peut partager une vraie poignée de main et donner ainsi un peu de chaleur aux autres, on peut serrer sa maman bien fort dans ses bras pour lui dire notre amour … On peut partager sa joie, une bonne nouvelle … On peut aussi partager quelque chose de très précieux : son temps en rendant visite aux autres, en écoutant quelqu’un,…
- En pardonnant à quelqu’un qui nous a fait souffrir, c’est difficile! Nous avons plutôt envie de ne plus lui parler, de l’éviter, de devenir indifférent, de se moquer, de critiquer … Le problème de la vengeance, c’est qu’on est deux à souffrir, deux à devenir malheureux ( et parfois plus: en lançant des représailles, on peut entraîner d’autres personnes dans la souffrance)… Et ce malheur peut durer très longtemps!La seule solution, pour recommencer à Vivre Pleinement, c’est de se réconcilier… Ne jamais oublier que pour réaliser cette démarche au mieux, Dieu nous propose son aide. Dieu est Celui qui pardonne toujours, il pardonne à l’infini! Alors, on peut dire qu’il s’y connaît vraiment en pardon. Nous pouvons donc lui faire confiance et accueillir sa Force de réconciliation pour marcher vers l’autre et pour Lui ressembler peu à peu.
Nous allons, avec les enfants, suivre le chemin du Carême. Avec eux, on repérera le mercredi des Cendres, le dimanche des Rameaux, le temps du Carême, la semaine Sainte. Nous allons marquer notre Carême avec des bols de riz, des efforts de Carême, plus de temps de prières
Nous avons prévu aussi un petit coloriage pour les guider sur ce chemin :
Au rez de chaussée: les dessins représentent les évangiles des dimanches de Carême de l’année A (Tentations, Transfiguration, samaritaine, aveugle-né, Lazare). Au premier étage: c’est la Semaine Sainte : Rameaux, Cène, Vendredi Saint. en haut de la maison : c’est le dimanche de la Résurrection.