Durant notre séjour, nous avons eu beaucoup de colocataires ! Ailés pour les plus beaux, et laids (généralement) pour les autres ! Qu’ils aient, eu pour certains (paix à leurs âmes), de 2 à un nombre trop grand de pattes, ils nous ont accueilli ici en Martinique en tout cas, et nous partagions nos moments de vie avec eux.

Le colibri madère

Colocataires - colibri
SONY DSC

Le premier de nos Colocataire. c’est notre copain du matin de notre premier mois. Il y en a tous les matins qui virevoltent dans le jardin. Pas aisé de les prendre en photos tant ils bougent rapidement, j’ai patienté une grosse demie heure avec l’appareil dans les mains avant de l’avoir ! Le colibri c’est l’oiseau symbole de la Martinique, dès le premier soir nous en avons vu avec Luna qui était déjà complètement fan ! Tout comme nous, d’autant plus que Sylviana n’en avait pas vu lors de ses deux précédents voyages.

Le Mabouya (Margouillat)

Colocataires - mabouya

C’est un geckonidé (famille des geckos) qui nous vient de l’Afrique tropicale. On le trouve surtout le soir quand il commence à faire nuit et il a la particularité d’être très clair, presque rose. Il est friand des tous les petits insectes qui nous envahissent le soir comme les moucherons. Il souffre de la mauvaise réputation de porter malheur ainsi que de provoquer des ulcères et d’être venimeux alors qu’en fait pas du tout, il est surtout victime de la répulsion des populations locales. Nous on le trouve plutôt rigolo et puis il a tendance à s’enfuir quand il nous voit arriver donc il ne nous gêne pas !

La Bête z’oreille (Julida ou Iule)

Alors là on est sur un insecte qui ressemble plus à ce que l’on trouve en métropole. De la famille des scolopendres, elle n’est pas vraiment ennuyante, quand elle a peur elle se roule sur elle même et peut sécréter une substance qui peut provoquer des rougeurs ou de l’urticaire, mais bon on la laisse et on est tranquille. On en a trouvé quelques unes dans la maison, mais ici en campagne, rien de bien alarmant ! Les enfants ont pris le temps, même s’ils étaient pas très rassurés, d’observer les pattes au nombre impressionnants qu’elles ont. Elles tirent leur surnom local du fait que les gens racontaient qu’elles avaient la fâcheuse habitude de se glisser dans les oreilles des gens qui dormaient par terre.

Le Zandoli (Anolis)

Petit lézard vert, il est présent partout dans le jardin. Il peut mesurer jusqu’à 20 centimètres et sont arboricoles. Le mâle possède un fanon sous la tête, bien visible sur cette photo qu’on appelle Majole ici, il la redresse quand il est excité. Ils m’ont beaucoup surpris car ils sont extrêmement agiles, en plus de courir très vite ils sautent aussi dans tous les sens et s’agrippent facilement sur les murs. Maïa en est complètement fan !

Papillon de nuit géant (Ascalapha odorata)

Alors celui là à fait peur à toute la famille tellement il est grand pour un papillon, on croirait voir débarquer une chauve souris ! Plutôt commun, les dessins sur les ailes sont magnifiques !

Scolopendre

Colocataires - scolopendre
Source : gsei.biz

En voilà une qui était source de nombreuse inquiétude pour moi. Sylviana était confiante elle, jusqu’à ce qu’elle en croise une sur le canapé. C’est l’un de nos colocataires les plus laid, craintif/agressif, moche, rapide, dégueux, vicieux, horrible et aussi moche. Oui je sais il est vraiment très très moche et en plus s’il te mord, tu gonfles, tu as mal et ça dure environ 6 heures douloureuse. Notre hôte Roger me disait de faire attention parce que “ça pique”, mais d’après les témoignages, c’est vraiment douloureux. Elle aime en général se cacher dans le fond des lits, où elle mange les punaises de lit qui semblent assez répandues ici. Alors ok, elle fait le ménage et c’est gentil mais pourquoi vouloir nous faire du mal ? Sûrement une incomprise, du moins je n’ai pas essayé de la comprendre, un bon coup de raquette électrique et voilà son affaire réglée.

Babouk (Araignée banane / Heteropoda venatoria)

Source : wikipedia

Encore un de nos colocataires qui n’était pas nécessairement obligé de nous saluer. Araignée atypique, elle ne tisse pas de toile car elle chasse. Elle se déplace très vite et elle est très résistante. Donc si tu veux l’écraser il faut y aller franchement … mais ça serait une erreur, car elle porte ses petits sous elle, un peu comme sa cousine australienne d’araignée loup. Donc si tu l’écrases, tu te retrouves avec un paquet de ces petites arachnides ! Meilleure arme ? Le balai pour la virer et surtout pas mal de sang froid ! Cependant elle n’est pas vraiment dangereuse pour l’homme, juste impressionnante pour les petits citadins que nous sommes ! Un bisou ?

Les moustiques

Moustique tigre / source Wikipedia

Forcément, lui on en parle ! Le pire de tous nos colocataires. Ici, il y en a un paquet et de toutes tailles ! Les plus gros ressemblent un peu à ceux de la métropole, ils piquent, sont rayés comme des tigres, j’ai nommé : le moustique tigre. Il y en a plein, ils peuvent transporter des maladies pas funky du tout, mais bon, en dehors du répulsif, de la moustiquaire et de la clim, pas grand chose à faire. Mais les pires se sont les yen-yens ! Ils sont tout petits, vicieux et nombreux, très nombreux ! Ils te piquent tout le temps, de jour et de nuit, et forcément, au bout d’un moment tu craques, tu deviens fous et tu grattes ! Les boutons suppurent, gonflent et on dirait que tu as la varicelle. On avait commencé à compter les piqûres mais on a arrêté après plusieurs centaines, sur une seule jambe. Seules vraies défenses : la raquette et la clim ou sinon les vêtements longs (par 35° ?). Seul soulagement, l’aloé véra qui donne un semblant de répit avant la prochaine crise ! Attention aux moustiquaires, le moindre trou, ils le prendront pour une autoroute !

Vous l’aurez compris, nos colocataires peuvent être à la fois magnifique et magiques, mais d’autres nous valent des moments douloureux et peut être aussi terrifiants.