Après quelques jours passés sous le soleil de l’Algarve, nous voici repartis pour découvrir le nord du pays et y passer du temps dans sa jolie nature.
Sur notre chemin, nous faisons un arrêt à Santa Suzana pour y passer la nuit. Mais le lieu est juste magnifique ! Nous sommes posés dans une prairie de fleurs jaunes, face à un superbe lac Pego do Altar. Nous nous y sentons tellement bien que nous décidons d’y rester pendant 3 jours.
Après cette jolie pause, nous partons pour Fatima. Cette ville est devenue lorsqu’en 1917, trois enfants bergers, Lucia, Fransisco et Jacintha, ont été témoins de plusieurs apparitions mariales. À la suite de ces événements, le sanctuaire de Notre-Dame de Fatima a été créé. Le site est immense ! Nous y découvrons la basilique de Notre-Dame-du-Rosaire de Fatima. De chaque côté de la basilique, deux ailes ont été construites, comptant 200 colonnes et demi-colonnes, et 14 autels.
Depuis l’immense esplanade, nous découvrons également la chapelle des apparitions (avec la statue de Notre-Dame de Fatima), un grand chêne (représentant celui des apparitions), la basilique de la Sainte Trinité, et le centre pastoral Paul VI (dans lequel nous avons visité une exposition sur la Vierge).
L’ensemble est vraiment impressionnant ! Nous passons la nuit sur le parking du site. Et le lendemain, nous profitons des douches mises à disposition des pélerins.
Pour la petite histoire d’actualité, le Covid-19 est fortement présent en Espagne et en France, mais il n’a pas encore touché le Portugal. Et nous ne nous rendons pas vraiment compte de l’ampleur que prend l’épidémie. Malgré tout, les autorités portuguaises commencent à prendre les premières mesures pour protéger sa population. C’est ainsi que nous voyons le premiers panneau indiquant les gestes barrières à respecter sur le site marial. À ce moment, nous décidons de nous protéger également en évitant les lieux trop touristiques et les villes.
Les seules personnes que nous décidons de retrouver, ce sont nos amis voyageurs, les Mamatoch. Comme nous, ils ont aussi décidé de rester loin des villes. Et comme le virus n’a pas encore pointé le bout de son nez ici, nous décidons de passer quelques jours avec eux.
Désirant rester en pleine nature, nous partons ensemble pour une magnifique randonnée sur les passerelles du Paiva, à Arouca. Sur un parcours d’environ 8 kilomètres, nous avons longé la rivière Paiva, vu de magnifiques cascades comme celle des Gorges du Paiva, passé par le pont suspendu, et grimpé environ 500 marches. Les enfants ont avancé avec beaucoup de joie et d’enthousiasme. Cela a été un vrai bonheur de découvrir ces magnifiques paysages. Mais, je crois que des photos valent mieux que des mots !
Avec les événements, nous décidons d’accélerer notre retour. Non pas que nous ne voulons pas rester au Portugal, mais nous voyons bien que les choses s’amplifient, que le virus commence à s’installer un peu partout en Europe. Un ami catalan nous explique que la région ferme ses “frontières”, qu’il y a une mise en place d’un confinement … Cela ne nous rassure pas vraiment, et on se dit que si nous devons être confinés à notre tour, peut-être que la France n’est pas une mauvaise option.
Nous reprenons donc la route et passons en Espagne. Nous nous arrêtons à Irache pour la nuit, et en profitons pour y découvrir la fontaine de vin qui se situe sur le chemin de Compostelle. Sur place, un écriteau nous invite.
“Pèlerin, si vous voulez arriver à Compostelle avec force et vigueur, de ce grand vin buvez une gorgée et trinquez au bonheur. FONTAINE D’IRACHE. FONTAINE DU VIN”
La fontaine délivre ainsi de l’eau et du vin. Bon, ce n’est pas un grand cru, mais il ne faut pas oublier qu’il coule gratuitement !
Après les passerelles du Paiva, nous avions envie de découvrir celles d’Alquezar, et toujours avec les Mamatoch. Mais le Covid-19 a eu raison de notre sortie. Déjà en entrant dans ce joli village perché, nous avions l’impression de pénétrer dans une ville fantôme. Tout était fermé, pas une âme dans les rues. Et en arrivant au point de départ de la randonnée, un grand panneau nous annonçait la fermeture du site en raison du virus.
Je vous avoue que nous étions un peu déçus, n’imaginant pas qu’un lieu en pleine nature puisse être fermé. Mais tant pis !
Voyant les mesures de protection s’amplifier, et voyant les femetures de frontières entre l’Espagne et la France s’accélerer, nous décidons de rentrer en France rapidement. Et nous passons notre première nuit en France depuis 6 mois.
Deux jours après notre retour, le gouvernement annonçait les premières mesures de confinement pour quinze jours.
Bien que nous puissions être autonomes pour 6 jours, nous avions du mal à envisager de rester en pleine nature pendant une si longue période, avec le risque de nous faire verbaliser. Nous avons donc fait appel à notre entourage (famille et amis) pour trouver refuge le temps de ces deux semaines. Et ce sont des amis voyageurs, les Bos’Trotters, qui nous ont invités chez eux, dans l’Aube, pour nous mettre à l’abri.
Alors, c’est parti pour onze heures de route ! Nos louveteaux ont été absolument merveilleux ! Pas un cri, pas une râlerie ! Ils ont été super compréhensifs !
Nous sommes donc arrivés dans la nuit dans le camping Le Domaine du Colombier. Et les deux semaines se sont rapidement transformées en deux mois et demi !
Nous sommes vraiment reconnaissants de leur bienveillance et leur générosité à notre égards ! Cette période nous aura permis de prendre le temps avec nos louveteaux pour cuisiner nos recettes préférées, et de découvrir de nouvelles activités. Nous avons fêté Pâques, mon anniversaire …
Pendant ce confinement, nous avons également pris le temps de nous concentrer sur nos projets professionnels. Nous avions déjà créé Wolfpack Edition, et Yannick a commencé à avoir des clients. De mon côté, je me suis formée, mon amoureux m’a créé mon propre site internet Sylviana Lamour – créatrice de contenus. Et j’ai quelques clients également pour lesquels je prends vraiment plaisir à écrire. Maintenant, il n’y a plus qu’à se développer plus amplement !
Et pour la suite de notre vadrouille ? Et bien, nous avons toujours envie de découvrir le monde. Mais nous nous questionnons beaucoup sur nos envies, nos besoins (et surtout ceux de nos louveteaux). Nous attendons également de savoir ce qu’il sera possible de faire dans les prochaines semaines, les prochains mois. En attendant, nous allons rester un peu en France, en pleine nature, pour observer, écouter, nous écouter, et nous avancerons selon les réponses que nous aurons et qui résonneront en nous !