Le sujet n’est pas forcément des plus glamour, mais je pense que prendre soin de notre féminité est primordial pour notre équilibre.

Donc soit vous êtes à l’aise avec ce sujet et vous continuez la lecture. Soit vous ne l’êtes pas et ce n’est pas grave, vous reviendrez quand vous serez prête.

Pour tout vous dire, je n’aborde ce sujet que maintenant pour une bonne raison : je n’ai eu mon retour de couches que fin août. Alors, même si j’avais déjà changé quelques habitudes avant ma grossesse pour Maïa, je n’avais pas encore essayé tout ce que je voulais.

Et voilà, maintenant c’est chose faite ! Après 3 essais convaincants, je vous donne mes alternatives zéro déchet pour ma féminité.

Les règles, un tabou ?

J’ai toujours vécu dans le tabou des règles. Au lycée, dans les soirées, je les ai vues et vécues les moqueries des garçons et des filles quand on laisse un tampon ou une serviette dans la poubelle. Ou encore quand on nous a volé une conversation sur notre féminité et qu’elle est balancée à qui veut « juste pour rire ».

Et puis de l’autre côté, on a les industriels. De ce tabou populaire autour des règles, ils en ont fait leur arme de communication.

Certains stigmatisent les femmes, d’autres les voient sales pendant leurs règles, voire même elles sont considérées comme impures.

Du coup, de façon très naturelle, nous n’en parlons plus, nous nous cachons, nous taisons notre féminité. Et les industriels en profitent en proposant des produits qui vont permettre aux femmes de se sentir « propres » et par conséquent heureuses : le tampon « magique » ! Et oui ! Adieu les règles, on ne les voient plus puisqu’elles sont à l’intérieur des tampons, hors de la vue.

Mais pourquoi ces protections sont si parfaites ? Pourquoi appeler cela « hygiénique » ? Est-ce que les règles sont vraiment sales ? Que connaissons-nous des réels dangers des tampons sur notre santé ? Et quelles en sont les conséquences écologiques ? Pourquoi notre féminité ne devrait pas se taire ?

Des dangers pour notre santé

Il y a quelques temps, la réelle composition des protections hygiéniques et leurs dangers sur la santé des femmes ont été mis en lumière.

Ces protections sont fabriqués en coton ou en viscose (trop bien !).
Mais, pendant sa culture, les industriels ont arrosé le coton aux pesticides (merci Monsanto !) puis ils l’ont traité chimiquement avec des dérivés chlorés avant d’être transformé.

Quant à la viscose, à la base c’est de la cellulose qui est extraite des arbres. Cette cellulose est transformée chimiquement pour devenir de la viscose. Le résultat naturel est de couleur marron mais les industriels n’aiment pas trop car ce n’est pas très vendeur. Du coup, ils la blanchissent avec du dioxyde de chlore.

On peut ajouter à cette liste, les composants plastiques, les produits de synthèse, le pétrole contenu dans les gels absorbants ainsi que les célèbres perturbateurs endocriniens.

La flore de notre féminité peut donc nous remercier de lui offrir ce petit cocktail digne de Tom Cruise !

Et notre planète dans tout ça ?

Dès les prémices de leur fabrication, les protections ne sont pas du tout écologiques ! La culture du coton et la fabrication requiert des litres et des litres d’eau. Et en plus, les insecticides et pesticides de ce « cher » Monsanto arrosent largement ce coton !

Par ailleurs, n’oublions pas le plastique !!! Dans une vie, une femme utilise environ 10 000 protections. Autant vont être jetées. Les industriels fabriquent donc des produits à usage unique avec des matériaux qui ne se dégradent pas et les emballent dans du plastique.

Un grand nombre de ces protections finissent (par miracle?) leur vie dans les toilettes laissant derrière elles des résidus qui ne pourront pas être filtrés.

Ce plastique, qui va mettre des années à se dégrader va venir polluer et menacer la faune et la flore sous-marine et terrestre.

Et notre porte-monnaie ?

Le budget annuel d’une femme pour ses règles est estimé à environ 104€ par an, imaginez le budget sur une vie avec 10 000 protections achetées !. 104€ annuel, nous allons directement les jeter au fond de la poubelle !

Il existe aujourd’hui des alternatives durables qui vont permettre de protéger sa santé, la planète et son porte-monnaie.

Mes alternatives zéro déchet

La coupe menstruelle

Cela fait maintenant 4 ans que j’ai adopté la coupe menstruelle. A l’époque, on en parlait beaucoup sur les réseaux, dans les journaux. J’ai pas mal lu avant de m’y mettre et les arguments santé et protection de l’environnement ont eu raison de moi !

La coupe est écologique, saine, économique et hyper confortable. L’alternative parfaite aux tampons pour que notre féminité se sente enfin bien.

Ma féminité accueille la coupe

Elle évite de polluer la nature avec des tonnes de plastique et de pesticides, mais aussi de polluer mon corps avec un cocktail explosif de produits chimiques.

Son coût est faible (entre 17€ et 30€) pour une durée de vie de 5 ans.

Et point de vue confort, je ne la sens pas, je fais tout avec : travailler, aller à la piscine, faire des batailles de polochon avec les enfants …

C’est ma meilleurs alliée pour nos vadrouilles. Je peux la glisser dans mon sac, elle est toujours dans son pochon.

Je vis mes règles de manière plus sereine, en accord avec moi même et avec mon corps.

Comment ça marche ?

D’abord, je crois que pour utiliser sereinement la coupe, il faut être en totale harmonie avec son corps et sa féminité. Parce que le toucher va être le sens qui sera certainement le plus mis à contribution.

La mettre

La coupe est fabriquée en silicone ce qui permet de l’insérer facilement. Elle se place à l’entrée du vagin en la pliant en deux. Il existe plusieurs techniques pliages (en C, en pushdown par exemple).

Après avoir insérer la coupe, il va falloir vérifier qu’elle est en bonne position parce que les fuites, on n’en veut pas !

Donc, une fois que la coupe est en place, on va tirer légèrement sur la tige pour vérifier que l’effet ventouse est bien présent. On peut également passer le doigt autour des bords de la coupe pour voir si elle a bien pris forme.

Une fois bien positionnée, vous pouvez garder votre coupe menstruelle pendant 8 heures max.

La retirer

Pour la retirer, il faut supprimer l’effet ventouse. Ensuite vous videz son contenu soit dans les toilettes ou dans le lavabo. Vous la rincer bien et vous pouvez la replacer.

L’entretenir

Pour l’entretenir, je stérilise ma coupe en début et en fin de cycle (je rajoute alors un peu de bicarbonate pour enlever les éventuelles tâches).

Même si ce n’est pas le plus glam, je ne reviendrai en arrière pour rien au monde ! Je me sens bien, en harmonie avec mon corps. Je vis pleinement mes cycles ! J’arrive même à oublier que j’ai mes règles !

La serviette hygiénique lavable

Cette alternative est certainement plus simple car moins compliquée à mettre en place que la coupe. Elle a la même forme que la serviette industrielle sauf qu’elle est en coton, lavable et donc réutilisable.

Utilisant déjà des cotons lavables en remplacement du papier toilette, je n’ai pas hésité une seconde à leur faire une place dans ma vie de femme.

plim, l'alternative pour ma féminité

Pourquoi c’est bon ?

J’ai choisi les serviettes de la marque PLIM qui garanti une fabrication française avec du coton 100% biologique. Pas de plastique, pas de traitement chimique, et ça c’est bon pour la planète et pour ma santé !

En plus, elle est économique. Il faut compter environ 2 serviettes minimum par jour de règles. C’est un certain investissement au départ mais il est vite rentabilisé sachant que les serviettes lavables s’utilisent sur 3 ans. Et ça, c’est bon pour mon porte-monnaie !

Pour ma part, j’en utilise 2 sur la durée de mes règles. Cela me suffit largement puisque qu’elles me sont nécessaires pour le premier et le dernier jour de mes règles.

Pour couronner le tout, les serviettes lavables sont fabriquées avec des tissus aux motifs super jolis. Et ça c’est bon pour moi et ma féminité !

Et, pour dire toute la vérité, quel bonheur d’avoir enfin une sensation agréable en portant ces serviettes en coton. On la met en place, on la clipse et voilà ! Fini la bande collante qui s’accroche aux poils et la sensation de porter une couche …

Après les avoir portées, on les rince (je les lave avec un peu de savon), et hop, dans la machine ! Si besoin, on les fait tremper pendant la nuit pour enlever toute trace. Pour ma part, pas de machine, je les lave à la main. Cela me prend un peu plus de temps mais c’est parce que je le veux (ma féminité le vaut) bien ! Je les laisse sécher et voilà !

D’autres alternatives pour ma féminité ?

La coupe menstruelle et les serviettes hygiéniques lavables sont les parfaites alternatives aux protections conventionnelles. Écologiques, saines, économiques, elles respectent notre corps, notre féminité et notre planète.

Il existe également une autre alternative 100% zéro déchet, c’est le flux instinctif libre. Qu’est ce que c’est ?

Il consiste à laisser tomber toute protection pour « écouter son corps » et gérer ses règles comme on gère une envie d’aller aux toilettes. On apprend donc à savoir à quel moment il faut aller se « vider » pour éviter les taches et les fuites, et on se défait du coup de toute contrainte matérielle.

Je n’ai pas encore tenté cette expérience, mais cela me questionne de plus en plus … Qui sait, peut être lors de mes prochaines règles …