Nous avons eu envie de faire un article tout spécial sur un quartier de Fort de France, le quartier Trenelle-Citron.

Ce quartier, nous passons devant quand nous montons vers le nord Caraïbe.

Mais pourquoi vouloir en parler en particulier. Parce que quand nous sommes passés devant la première fois, il a éveillé notre curiosité.

Au premier regard, ce quartier nous fait penser aux bidonvilles que nous pouvons voir au Brésil par exemple. Mais après avoir fait des recherches sur Internet et auprès des martiniquais, nous en avons su plus sur son histoire et nous avons envie de partager avec vous ce que nous avons appris …

Le quartier Trénelle-Citron se situe sur le versant ouest du Morne Desaix. Il surplombe dans sa partie sud les
Terres Sainville et, faisant face au Nord, un versant plus abrupt et végétalisé aux pieds duquel coule la rivière Madame.

Le quartier est né à la fin des années 40 début des années 50. A cette époque, la Martinique voit un fort exode rural. Les habitants de la campagne, aux revenus modestes, partent s’installer sur des terrains appartenant à la Ville de Fort de France. Aimé Césaire, Maire de l’époque, voulait ainsi venir en aide à ces familles.

Les premiers hommes et femmes qui sont arrivés ont dû apprivoiser la topographie hostile de ce terrain pour créer leurs habitations avec du matériel de récupération et à la force de leurs bras.

Le quartier compte aujourd’hui près de 8.000 habitants et s’étend sur 34 ha. Quartier d’urbanisation spontanée doté d’une forte identité, sociale et urbaine, ce secteur emblématique de la ville de Fort de France souffre d’une occupation du sol non régularisée (terrains communaux) d’un fort taux d’insalubrité de l’habitat, de contraintes topographiques et géomorphologique qui posent des enjeux de risques naturels.

Il reste tout de même aujourd’hui emblématique de l’histoire de la ville, et possède de nombreux atouts : vue sur la baie de Fort-de-France, cascade, rivière, jardins…

Ses habitants se battent pour le réhabiliter et même ses jeunes sont investis puisque certains ont mis en place un jardin partagé afin de créer du lien entre les habitants jeunes et moins jeunes.

Nous trouvons l’histoire de ce quartier et de ses habitants extraordianaire et nous saluons le courage et la volonté des hommes et des femmes qui se battent pour faire vivre leur quartier.