La méthode Singapour

15. mars 2017 Formel 0

Pour aborder les mathématiques avec les enfants, nous avons fait le choix de suivre la méthode Singapour.

Nous nous sommes dit que comme les élèves de ce pays sont les meilleurs au monde en mathématiques, pourquoi ne pas utiliser leur méthode !

Le principe est simple : les notions (addition, multiplication, fractions, nombres décimaux, etc.) sont étudiées en profondeur jusqu’à ce que les élèves les maîtrisent complètement. La méthode repose sur une méthode explicite : les concepts sont expliqués clairement et brièvement, puis immédiatement mis en application dans la résolution de nombreux problèmes. En résolvant une grande variété de problèmes différents, les élèves sont encouragés à comprendre en profondeur les démarches mathématiques.

 

Cette méthode comporte trois principaux aspects :

  • La modélisation

Dessiner des modèles est un système ingénieux qui aide les élèves à résoudre les problèmes. Quand ils sont confrontés à un énoncé, ils sont encouragés à dessiner eux-mêmes une représentation visuelle de la question. Concrètement, ils vont dessiner des barres de différentes longueurs afin de déterminer quelles quantités sont données dans l’énoncé, quelles quantités sont inconnues, et quelles opérations vont les aider à trouver la solution.

Les élèves sont invités dès le CP à représenter chaque chiffre comme un tout formé de deux parties. C’est ce que l’on appelle le « mariage de nombres » et qui permet de comprendre que l’addition et la soustraction sont deux facettes d’une même opération.

  • L’approche “concrète-imagée-abstraite”

Le principal enjeu de l’enseignement des mathématiques au primaire est d’aider les élèves à passer du monde concret qui leur est familier à une vision abstraite, c’est-à-dire déterminée par des règles, des lois et des principes immuables. Par exemple, les élèves savent très vite compter trois gommes en les manipulant. Le premier enjeu de l’année de CP est de les aider à comprendre que le chiffre « 3 » représente ces trois gommes. Voici donc la démarche de la méthode de Singapour :

1)    Les élèves sont d’abord confrontés aux notions mathématiques par la manipulation d’objets. (Par exemple, ils vont apprendre l’addition en manipulant des cubes ou des jetons). C’est l’étape concrète. A la maison, on se sert des cubes et barres Montessori.

2)    Ensuite, les objets sont remplacés par des images qui les représentent. Ainsi, une pile de dix cubes représentent le nombre dix, puis une pièce de dix centimes, etc. C’est l’étape imagée.

3)    Enfin, lorsque les élèves se sont familiarisés avec les concepts de la leçon, ils ne travaillent plus qu’à l’aide de chiffres et de symboles. C’est l’étape abstraite.

 

  • La verbalisation

En mathématiques, la verbalisation consiste à décrire, à expliquer les étapes qui leur permettent de résoudre des problèmes. En invitant les élèves à expliquer leur raisonnement, on pallie à une approche souvent « directe » qui n’accorde pas suffisamment d’attention aux données mathématiques en jeu dans le problème.

Au moment de présenter sa résolution du problème, au moment de dessiner le schéma qui va servir de base à son raisonnement, l’enseignant doit lui-même « verbaliser » sa pensée en fournissant de nombreux exemples explicites. Par imitation, les élèves utiliseront les mêmes termes et pourront acquérir les mêmes réflexes que l’enseignant.

 

Cette méthode est efficace parce qu’elle est progressive et ne laisse rien au hasard. Chaque notion est enseignée dans les moindres détails, et appliquée jusqu’à une compréhension et une maîtrise parfaite. La grande variété des problèmes encourage les élèves à laisser de côté l’aspect superficiel (s’agit-il de mesurer l’aire d’une table, d’un terrain de football, d’un cahier…) et à se concentrer sur la structure profonde (il s’agit dans les trois cas de calculer la surface d’un rectangle). La méthode entraîne donc les élèves à penser comme des vrais mathématiciens.

 

Nous avons acheté les manuels de cours qui contiennent des exercices, mais qui font partie de la leçon et les cahiers d’exercices contiennent des exercices que les enfants font après la leçon et avec notre aide.

Nous avons aussi pu trouver les guides pédagogiques qui vont nous aider à bien appréhender cette pédagogie et nous guider pour bien accompagner les enfants.

Chaque leçon se déroule en cinq étapes :

  • La mise en situation : nous allons directement orienter l’attention des enfants sur l’objectif d’apprentissage visé et le lien avec la vie quotidienne.
  • La présentation de la notion : c’est l’étape de découverte d’une notion ou de son approfondissement.
  • La pratique guidée : nous allons nous assurer de la bonne compréhension et de la maîtrise de la notion présentée.
  • La pratique autonome : c’est la mise en application accompagnée de vérifications et d’explications supplémentaires si nécessaire.
  • L’objectivation : cette étape permet de verbaliser et décrire les savoirs qui ont été compris.

Nous avons commencé avec Luna les deux premières leçons. Elle a aimé  cette méthode qui est très claire et le fait de ramener les notions à des éléments de notre vie quotidienne facilite la compréhension. Dans quelques jours, nous allons commencer avec Liam …

On vous tient au courant … !

 

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