Après le poste frontière et une pause déjeuner, nous prenons la route pour Karakul. Nous avons deux possibilités pour atteindre la ville : une route vers le nord où la route est belle, ou une autre vers le sud qui est plus courte et nous fait passer par un col. Évidemment, nous choisissons la route du col de Kyzyl Kiya.
Enfin, arrivés au pied du col, nous ne sommes plus vraiment sûrs de notre choix ! En effet, il ne s’agit pas d’une route, mais d’une piste. Bon, nous y sommes, alors, c’est parti ! Nous mettons Ookami en mode 4×4 et commençons à grimper. Ça grimpe dur et la piste est vraiment très caillouteuse. Nous ne nous y attendions pas. Je dois dire que cela nous met directement dans l’ambiance ! Par contre, les paysages sont vraiment superbes ! Ookami a chaud, mais on ne regrette rien !
Après cette piste, nous retrouvons une route goudronnée. Nous profitons du premier village pour nous arrêter pour faire le plein eau et une lessive. Nous poursuivons ensuite la route jusqu’à trouver un joli spot champêtre pour la nuit !
Le lendemain, nous reprenons la route vers Karakul. Enfin, nous atteignons la ville dans l’après-midi. Nous devons passer par ici afin de souscrire à une assurance pour Ookami. Nous entrons dans un immense bâtiment très officiel. C’est dans un bureau que nous faisons les papiers. Cela dure longtemps, mais au bout d’une heure tout est prêt. Nous pouvons repartir.
Et c’est sur les bord du lac Issyk-Koul que nous nous arrêtons pour la nuit. Il fait chaud et nous avons envie d’en profiter. Si on nous avait dit que l’on se baignerait au Kirghizistan, on ne l’aurait pas cru ! Et pourtant !!!
À une altitude de 1600M, le lac Issyk-Koul est le deuxième plus grand lac de montagne au monde par sa surface (après le lac Titicaca en Amérique du Sud). Il s’étend sur environ 182 kilomètres de long et 60 kilomètres de large.
Le lac Issyk-Koul nous a permis de nous offrir une pause fraîcheur et de profiter d’une bonne baignade. Le nom “Issyk-Koul” signifie “lac chaud” en kirghize, car malgré sa haute altitude et les hivers rigoureux de la région, le lac ne gèle jamais complètement, grâce à la présence de sources chaudes sous-marines et à sa salinité modérée. Bon, en fait, l’eau est bien fraîche, mais les enfants et Yannick ont réussi à rentrer. Et il y a du monde ! Les Kirghizes viennent sur les bords du lac pour se détendre et profiter de moments en famille.
Ce lac était un important point de passage sur la Route de la Soie, reliant la Chine, l’Asie centrale et l’Europe. Les caravanes traversaient cette région, et le lac était un point de repos pour les commerçants.
Nous restons ici pour la nuit. Mais le temps est très menaçant. Tout autour de nous, les éclairs illuminent le ciel, le vent souffle fort et la pluie s’invite. Nous décidons de dormir dans Ookami juste pour être sereins.
Le lendemain, après une matinée de travail, nous quittons notre plage pour découvrir le Fairytale Canyon, aussi connu sous le nom de “Skazka”.
Le nom “Skazka” signifie “conte de fées” en russe, et il est facile de comprendre pourquoi ce nom a été choisi. Le canyon est célèbre pour ses formations rocheuses aux formes fantastiques qui rappellent des personnages et des paysages issus de contes de fées. Les formations ressemblent à des châteaux, des tours, des créatures fantastiques, et même à des dragons, selon l’imagination de chacun.
Nous grimpons sur un pic pour prendre de l’altitude et profiter de la vue. Mais avec le drone, c’est encore mieux. Nous avons une vue sur le lac Issyk-Koul qui est vraiment superbe. Et nous voyons mieux les couleurs des roches qui varient du rouge au jaune, en passant par l’orange et le rose, ce qui ajoute à l’atmosphère féerique du lieu. Ce lieu nous rappelle beaucoup la Cappadoce en Turquie !
Le Fairytale Canyon est entouré de légendes et de contes. Les habitants disent que les formes des roches racontent des histoires du passé, et que les esprits des montagnes habitent encore ces lieux.
Certaines légendes racontent même que les formations rocheuses étaient autrefois des créatures ou des objets enchantés, figés dans la pierre par des forces mystérieuses. Et c’est ainsi que nous repartons avec ces légendes et notre imagination de ce canyon magique !
Nous reprenons la route et nous longeons le lac Issyk-Koul. Nous avons l’impression d’être sur les bords de la mer Méditerranée. Ainsi, nous découvrons de jolies plages (certaines vraiment bondées) et le bleu du lac est magnifique.
Nous décidons de nous arrêter à nouveau sur les bords du lac pour profiter d’une pause dominicale. Bien que le vent souffle fort, nous dormons dans nos tentes. Mais les montagnes qui nous entourent retiennent les nuages noirs qui nous menacent. La nuit est douce et calme !
Dimanche matin, après notre petit-déjeuner, un ranger vient nous voir pour nous demander de nous déplacer et être moins près du bord du lac. Nous sommes sur une zone protégée. Pas de soucis. Yannick remonte le plancher des tentes et nous nous déplaçons de quelques mètres.
Au programme de notre journée, beaucoup de travail pour nous pendant que les enfants profitent de leur temps pour jouer !!!
Lundi, nous reprenons la route en directions de Bishkek, la capitale du Kirghizistan.