Le destin … dans cet article, vous verrez à quel point il faut lui faire confiance car il s’est mettre sur notre chemin de merveilleuses personnes…

Nous quittons Kayseri jeudi en fin de matinée et prenons la route en direction de la mer Noire, avec pour premier objectif Safranbolu. Nous partons donc vers le Nord Ouest.

En milieu d’après-midi, nous arrivons sur la commune de Tökumen. Avant de nous poser, nous nous arrêtons pour faire le plein d’eau.

Nous trouvons une petite fontaine qui se situe juste devant une maison. Le propriétaire vient nous voir pour nous demander ce dont nous avons besoin. Nous lui expliquons et tout de suite il nous vient en aide. Il nous branche sur son réseau d’eau dont le débit est beaucoup plus rapide que celui de la fontaine. Une fois notre cuve d’eau remplie, il nous demande de le suivre dans son jardin et nous invite à faire le plein d’abricots et de cerises. Juste incroyable ! Il nous offre l’équivalent de 4 kg d’abricots et 2 kg de cerises, comme ça, juste pour le plaisir !

Nous allons ensuite nous poser pour quelques jours dans un petit parc face à un lac. Nous allons rester ici 3 jours. Au programme de cette pause : travail, couture (pour me fabriquer une jupe longue, je prévois la suite du voyage), et pour faire des pochons pour que les enfants rangent leurs constructions de Lego, et nous faisons des Legos avec les enfants, l’occasion pour nous de faire le point des pièces manquantes.

Lundi, après trois belles journées, nous quittons notre spot après l’école en direction d’Ankara, mais sans trop savoir où nous allons dormir… Cela nous arrive de temps en temps, même si généralement on aime bien savoir où nous allons nous arrêter pour la nuit.

Sur la route, nous faisons un arrêt touristique pour voir la terrasse en verre Köprüköy. Elle n’est pas très grande, mais elle nous offre une jolie vue sur la rivière Kızılırmak. J’avais peur d’avoir le vertige, mais finalement la structure m’a paru assez sécurisante pour que je m’y sente bien.

Pendant le déjeuner, nous regardons la carte pour notre bivouac du soir et nous voyons qu’un peu plus haut sur la rivière il y a un lac. Alors, on tente le coup ! Et nous avons l’agréable surprise de découvrir une jolie étendue d’eau avec des endroits près des arbres pour nous installer. Nous ne devions rester là qu’une nuit, finalement nous resterons 3 nuits ! Seul le vent a été trop présent !

Et événement, Maïa perd sa deuxième dent dans la joie. Le soir, préparation d’un dessin pour la petite souris !

Les enfants profitent à fond à la fois pour jouer aux Legos, faire des origamis et jouer sur la petite plage en contrebas de notre camp.

Nous faisons aussi la connaissance de Koray, Nuray et Selma qui nous invitent à partager le çay avec eux tous les jours, matin et soir. Nous échangeons beaucoup et un joli lien se crée entre nous. Ils nous invitent même à passer quelques jours chez eux à Ankara…

Jeudi, nous quittons ce joli petit coin de nature et nous arrivons sur Ankara en fin de matinée. Nous commençons par faire un arrêt au AnkaMall pour faire quelques achats.

Et, en milieu d’après-midi, nous arrivons chez Selma. Nuray est aussi présente pour nous accueillir. Selma nous invite à occuper l’appartement de sa fille qui se trouve un étage plus bas. Donc, pendant quelques jours, nous allons être « comme chez nous »… Nous nous installons pendant que nos hôtes préparent le repas. Cela nous fait tout bizarre de nous retrouver dans un logement sans ses occupants. Nous n’osons pas trop nous installer. Nous occupons donc la chambre d’amis, la cuisine et la salle de bain.

Vers 20 h 30, nous sommes conviés à rejoindre nos amis pour le dîner. Nous faisons alors la connaissance de plusieurs personnes : Aykut, le fils de Selma, Aslıhan, une amie de Nuray qui parle un français parfait, et İpek, la fille de Aslihan.

Nous passons une merveilleuse soirée et abordons lors de nos discussions de nombreuses thématiques. Cette rencontre est incroyable, car nous faisons la connaissance d’une autre Turquie, plus moderne et occidentale, refusant les actions politiques actuelles et n’acceptant pas ce qu’impose l’Islam. Nous avons affaire à des personnes avec qui nous partageons de nombreuses valeurs et cela nous fait du bien de pouvoir échanger en toute liberté. Et puis, nous échangeons autour d’un sujet cher à mon cœur : le milieu artistique. Aykut est comédien dans un théâtre. C’est une grande joie pour moi de pouvoir discuter avec lui !

Vendredi, nos hôtes nous envoient un message vers 10 h 30 pour venir partager le kahvaltı. Après de longs et riches échanges, nous partons nous balader dans Ankara en taxi… Mon Dieu que j’ai eu peur !!! Il filait à 120 km/h dans les rues de la capitale ! Nous allons voir la vieille citadelle. Nous empruntons les 350 marches qui nous amènent au sommet et nous offrent une superbe vue sur la capitale. Ensuite, nous allons errer dans les rues du Bazaar. Nous trouvons la caverne d’Ali Baba pour Luna et moi avec des échoppes de perles en tout genre !

Après 3 heures de balade, nous rentrons chez nos amis en taxi. J’ai toujours une peur bleue ! Nous passons d’abord à l’appartement pour prendre une douche et nous retrouvons nos amis pour le dîner.

Samedi, nous vivons au ralenti, car nous voulons profiter au maximum de nos amis, et nous devons travailler. Les échanges sont toujours aussi nourrissants ! Ils nous parlent de la Turquie, de son histoire, nous leur parlons aussi de la France. Mais nous échangeons aussi beaucoup autour de nos rêves (utopiques) d’un monde meilleur…

Nous partageons çay et café turc, et Aslhan lit l’avenir dans le marc à café de Yannick. Assez troublant je dois avouer, car elle a évoqué des sujets dont nous n’avions absolument pas parlé et qui s’avèrent vrais ou envisagés…

Nous faisons également la connaissance de Ayten, la fille de Selma, et de son mari Sefa. Nous leur sommes infiniment reconnaissants de nous prêter leur appartement ces quelques jours.

destin

Dimanche après-midi, Nuray nous initie au Tavla (le Backgammon en turc) et nous jouons également au Okey, un jeu turc se jouant avec les mêmes pièces qu’un Rummikub. En fin d’après-midi, Koray (qui était absent, car il travaillait) nous rejoint. Nous jouons au Backgammon. Et, après le dîner, nous passons la soirée à jouer au Okey dans la bonne humeur.

Lundi, nous avons prévu une sortie administrative. En effet, en tant que résidents turcs nous avons la possibilité de faire un dossier pour obtenir la Carnet de Passage en Douane, sésame pour que Ookami puisse entrer en Iran et en Inde. Nous allons donc au bureau, dans le centre d’Ankara, en taxi. Cette fois, je suis plus sereine sur le trajet. Notre chauffeur est plus âgé et plus calme…

Après une heure, l’agent nous donne le prix (plus cher qu’en France), mais surtout nous apprenons que nous ne pourrons pas faire le renouvellement, car notre carte de résident prend fin en mars prochain. Tant pis, cela valait le coup d’essayer.

Nous allons ensuite faire une pause gourmande dans un petit Coffee shop avant de rentrer. Au programme de notre gourmandise : brownie au chocolat, cookie, cheese-cake au citron, limonade, café à la V60 et latte.

Pour notre dernière soirée auprès de Nuray, Selma et Aykut, nous nous lançons dans une partie de Okey. Nous mettons en jeu des glaces. Les garçons contre les filles… Et ce sont les filles qui perdent 7-2 ! Nous partons alors tous les 4 (à 23 h) pour aller acheter des glaces !!! Nous les dégustons, avec les enfants, et toujours autour de chouettes échanges.

Mais avant d’aller nous coucher, Nuray, qui est énergéticienne, me propose une séance pour réaligner mes chakras. Évidemment, j’accepte. Cette séance a été très intense au niveau sensoriel : sensation de picotement sur ma peau avec et au niveau de mon crâne, sensation de pression au niveau de ma cage thoracique, et visualisation d’une lumière blanche. Après la séance, nous faisons un petit briefing. Il en ressort que la lumière blanche signifie que j’ai un esprit très pur. De plus, le poids ressenti au niveau du thorax a un lien avec ma maman qui pesait encore sur moi. Nuray a pu m’en libérer, et j’ai d’ailleurs beaucoup pleuré (merci, Nuray, Selma, Aykut et Yannick, d’avoir accueilli mes émotions !)

Mardi matin, nous passons nos dernières heures auprès de nos amis. Nous les quittons après le kahvaltı, le cœur lourd, car nous n’avons ni les uns ni les autres envient de nous séparer… Mais il faut que nous poursuivions notre route.

Cette rencontre est juste merveilleuse. Elle nous a beaucoup nourris intellectuellement, culturellement et spirituellement. Nous remercions le destin qui a mis ces belles personnes sur notre chemin.

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Après avoir quitté nos amis, nous faisons 2 heures de route et trouvons un joli petit coin de nature pour passer la nuit, bercés par le clapotis d’une rivière.