Après une pause de trois mois chez nos amis au Domaine le Colombier, nous avons décidé de reprendre la route. Dans un premier temps en France, nous imaginons notre retour à la vie nomade sur les routes de France, attendant un peu avant de dépasser la frontière. En effet, les annonces faites autour du fameux passeport vert (vaccinal, sanitaire… on ne sait même plus comment l’appeler) nous questionnent pas mal, et nous font craindre … on ne sait pas trop quoi mais une certaine appréhension est présente !

Nous partons donc pour Alès où nous sommes attendus chez NaïtUp pour changer l’échelle de notre Louvière (qui est maintenant trop courte pour celle-ci), et installer un prototype de galerie sur le toit de nos tentes afin de pouvoir y poser nos panneaux solaires. Il y a quelques mois, Yannick et Thierry, chargé de développement, ont réfléchi longtemps à ce système afin qu’il puisse supporter les panneaux tout en nous permettant de continuer à pouvoir ouvrir les tentes facilement.

C’est ainsi que nous avons passé une petite semaine à Alès pour finaliser cet aménagement avec Naël et Greg qui ont été très efficaces. Bon, je dois vous avouer que je pensais que cela aurait été plus rapide. Mais il fallait que nous changions les vérins qui étaient devenus un peu trop faibles pour supporter la nouvelle charge.

Pendant cette pause technique, j’ai eu nos amis les Mamatoch qui étaient en Turquie. Pour eux tout se passe bien, ils nous parlent de la beauté du pays et de la gentillesse des habitants. L’envie de les rejoindre commence à se faire sentir pendant notre échange téléphonique. Je raccroche. Je vais voir Yannick :”Chéri, on quitte la France dans 10 jours pour la Turquie !”.

Nous prenons tout de même la soirée pour y réfléchir sérieusement. Nous en parlons à nos louveteaux qui valident tout de suite la proposition. C’est décidé ! Nous reprenons notre vadrouille !!!!

Avant de partir, nous passons quelques jours chez ma sœur pour nous ressourcer et faire le plein de doux moments en famille. Nous passons également chez nos meilleurs amis dans la Drôme pour le plein de belles énergies. Et c’est parti !

Nous prenons la route pour Briançon où nous avons rendez-vous pour faire des tests PCR (une épreuve pour nos louveteaux !). C’est sous la neige que nous allons passer les deux journées d’attentes avant de passer la frontière avec l’Italie. En effet pour rentrer dans la case “transit” qui nous évite la quatorzaine, nous n’avons que 36h pour aller jusqu’à Venise où nous devons prendre le bateau pour Igoumenitsa, en Grèce.

Pour traverser l’Italie, nous décidons de prendre l’autoroute, plus rapide et comme nous avions déjà eu une expérience de l’état des routes nationales, l’autoroute serait forcément bien plus agréable. Après 6h de route, nous arrivons près du port. Le lendemain matin, nous arrivons à 9h30 pour récupérer nos billets. Personne ne contrôle nos tests. On nous fait seulement signer un document attestant que nous n’avons pas le virus ni ses symptômes.

C’est alors parti pour une traversée de 25h. J’appréhende un peu car j’ai le mal de mer. Cependant l’homéopathie me permet de bien tenir le coup (tout en restant enfermée dans le bateau, sans regarder l’horizon). Nous pensions pouvoir manger et dormir dans Ookami pendant le trajet, mais cela n’est pas possible pendant la période hivernale. Tant pis ! Nous prenons couvertures, oreillers, jeux et travail, et nous nous installons dans un salon avec un grand canapé. La traversée se passe très bien (la nuit un peu moins pour moi, mais ce n’est pas grave), et nous arrivons en début d’après-midi en Grèce. Avant de sortir du port, nous subissons un test salivaire.

Notre objectif étant d’arriver au plus vite en Turquie, nous faisons à nouveau le choix de prendre l’autoroute pour rejoindre la frontière. La traversée se fait en 4 jours dans le froid, le brouillard, sous la pluie et même la neige. Le route est longue mais nous savons que nous allons savourer la suite.

Nous arrivons enfin à la frontière. Côté grec, nous présentons nos papiers. Le douanier nous demande seulement nos papiers d’identité … Côté turc, les douaniers nous demandent nos tests PCR, ils prennent nos cartes d’identité, nous photographient, ils enregistrent Ookami. Nous obtenons enfin notre sésame : le tampon qui nous fait sortir du froid de l’Europe !

Ça y est ! Nous sommes en Turquie, nous n’avons plus qu’à profiter et rejoindre nos amis.