Pendant notre séjour, nous avons eu de nombreux colocataires. Certains ailés et magnifiques, d’autres plus discrets et parfois un peu effrayants. Qu’ils aient eu deux pattes ou un nombre incalculable, ils ont tous contribué à notre expérience martiniquaise unique.
Le colibri madère
Notre premier colocataire était le colibri madère, présent dès notre premier matin. Ces oiseaux, symboles de la Martinique, virevoltaient dans le jardin chaque jour. Les photographier était un défi, tant ils bougeaient rapidement. Luna et Sylviana étaient déjà fanas de ces petits joyaux volants dès le premier soir.
Le mabouya (margouillat)
Le mabouya, un gecko originaire d’Afrique tropicale, apparaissait surtout le soir. Son corps clair, presque rose, et son habileté à chasser les petits insectes nocturnes en faisaient un colocataire utile. Contrairement à sa réputation de porter malheur, il est inoffensif et nous le trouvions plutôt amusant.
La bête z’oreille (julida ou iule)
Cette créature, semblable à un scolopendre, est plus familière aux yeux des métropolitains. La bête z’oreille se roule sur elle-même lorsqu’elle est effrayée et peut sécréter une substance irritante. Nous en avons trouvé quelques-unes dans la maison, mais elles n’ont jamais causé de véritable problème.
Le zandoli (anolis)
Petit lézard vert, le zandoli est omniprésent dans le jardin. Il mesure jusqu’à 20 centimètres et est extrêmement agile. Maïa, fascinée par ces petits sauteurs, passait des heures à les observer. Les mâles exhibent un fanon sous la tête lorsqu’ils sont excités, ajoutant à leur charme exotique.
Papillon de nuit géant (Ascalapha odorata)
Ce papillon de nuit géant, souvent confondu avec une chauve-souris, nous a tous effrayés par sa taille. Cependant, ses ailes arborent des dessins magnifiques, faisant de lui un visiteur impressionnant malgré son apparence intimidante.
Scolopendre
La scolopendre était la plus redoutée de nos colocataires. Rapidement évacuée à l’aide d’une raquette électrique, cette créature moche et agressive peut infliger une morsure douloureuse. Même si elle aide à éliminer les punaises de lit, nous préférions éviter toute rencontre rapprochée.
Babouk (Araignée banane / Heteropoda venatoria)
Cette araignée chasseuse ne tisse pas de toile, mais se déplace rapidement pour attraper ses proies. Bien que non dangereuse pour l’homme, sa taille et sa vitesse nous ont souvent surpris. La meilleure méthode pour la gérer ? Un balai et beaucoup de sang-froid.
Les moustiques
Nos colocataires les plus agaçants étaient sans doute les moustiques. Le moustique tigre, rayé et porteur de maladies, et les yen-yens, petits et nombreux, rendaient notre séjour parfois difficile. Nos meilleures armes : répulsif, moustiquaire, climatisation et vêtements longs. L’aloé vera était notre seul soulagement contre les piqûres incessantes.
En résumé, nos colocataires martiniquais, bien que parfois terrifiants et douloureux, ont ajouté une dimension unique à notre aventure. Ils nous rappellent l’importance de coexister avec la nature et de respecter chaque créature, aussi petite ou effrayante soit-elle.