Voyager en van, c’est la liberté absolue ! Mais ça soulève aussi quelques questions quand on souhaite minimiser son impact environnemental. Est-il vraiment possible de réduire son empreinte carbone tout en parcourant les routes du monde ? La réponse est oui ! Aujourd’hui, je te partage nos astuces pratiques pour voyager de façon plus écologique, tout en profitant pleinement de la vie nomade. Que tu sois déjà sur la route ou que tu envisages de te lancer dans cette aventure, ces conseils te montreront qu’il est tout à fait possible de concilier nomadisme et respect de la planète.
1. Choisir un véhicule adapté et l’entretenir
Pour notre part, nous avons choisi un vieux véhicule, et cela fait partie intégrante de notre démarche écologique. Nous privilégions le seconde main, comme nous le faisons pour nos vêtements. Opter pour un véhicule déjà construit, c’est éviter la consommation d’énergie liée à la fabrication d’un modèle neuf, ce qui a un impact non négligeable. La construction d’un véhicule neuf, entre les matériaux et les processus de fabrication, représente une grande dépense énergétique. Utiliser ce qui existe déjà est donc plus durable.
De plus, notre objectif étant de voyager en Asie, nous savions d’expérience qu’il est bien plus facile de réparer un véhicule ancien, sans électronique. Dans de nombreux pays, il peut être compliqué de trouver les pièces pour des modèles récents, mais les véhicules plus simples, mécaniquement parlant, permettent de pallier ces difficultés.
Pour réduire notre empreinte carbone avec notre vieux van, nous avons mis en place une routine d’entretien régulier :
- Vidange et changement de filtres : un moteur bien entretenu consomme moins de carburant.
- Pneus bien gonflés : pour minimiser la résistance au roulement et donc économiser du carburant.
- Conduite souple : éviter les accélérations brusques et les freinages soudains permet de mieux gérer la consommation de carburant.
2. Réduire les trajets et pratiquer le slow travel
Nous avons fait le choix de devenir nomades, avec la liberté de découvrir de nouveaux horizons. Le voyage est un bonus que nous nous offrons, mais nous préférons le savourer pleinement plutôt que de le survoler. C’est pour cette raison que nous avons adopté le slow travel. En voyageant plus lentement, nous réduisons notre empreinte carbone en limitant les déplacements inutiles. Et nous avons aussi le temps de nous imprégner des lieux que nous visitons.
Cela nous permet de rester plusieurs semaines, voire plusieurs mois dans une région. Ainsi, nous pouvons prendre le temps de la découvrir sous toutes ses facettes, et de nous connecter à la culture locale. En réduisant le nombre de kilomètres parcourus, nous économisons du carburant et participons ainsi à la réduction de nos émissions de CO2. Et finalement, ce rythme nous correspond mieux. La vie nomade, ce n’est pas forcément une course contre la montre, c’est surtout un état d’esprit.
3. Utiliser des énergies renouvelables pour alimenter le van
Pour être autonomes énergétiquement, nous avons installé des panneaux solaires d’une capacité de 450W. Ce système nous permet de couvrir la majorité de nos besoins. Nous pouvons ainsi recharger nos appareils électroniques et éclairer de notre espace de vie. Cette énergie solaire, gratuite et inépuisable, nous aide à réduire notre dépendance aux énergies fossiles.
Pour gérer cette installation, nous avons investi dans un régulateur, un onduleur et un chargeur DC/DC de la marque Victron. Ces équipements assurent que l’énergie générée est stockée et utilisée de façon optimale, sans gaspillage. En combinant ces instruments, nous avons une gestion intelligente de notre énergie, ce qui nous permet de vivre entièrement hors réseau.
Les avantages de ces instruments sont nombreux :
- Le régulateur Victron optimise la charge des batteries en fonction de l’énergie solaire captée, tout en évitant les surcharges.
- L’onduleur transforme l’énergie stockée en électricité utilisable pour nos appareils de 220V.
- Le chargeur DC/DC permet de recharger nos batteries pendant les trajets grâce à l’alternateur du véhicule.
Grâce à cette configuration, nous pouvons être totalement autonomes pendant plusieurs jours sans avoir besoin de nous connecter à des bornes électriques.
4. Gérer l’eau avec parcimonie
L’eau est une ressource précieuse, particulièrement en voyage. Pour notre part, nous avons un réservoir d’eau de 100L. Cela nous permet d’être autonomes pendant 4 à 5 jours. Au fil du temps, nous avons appris à gérer cette ressource de façon efficace, sans jamais la gaspiller.
Nos astuces pour économiser l’eau :
- Nous utilisons une douchette économe qui limite la consommation d’eau tout en assurant le confort.
- Nous utilisons moins d’1L d’eau pour des tâches comme la vaisselle.
- Nos douches sont courtes et planifiées.
Ce qui est encourageant, c’est que nous n’avons jamais rencontré de difficultés pour faire le plein d’eau lors de nos déplacements. Que ce soit dans des sources, dans les lieux de culte ou même dans certaines stations-service, les points d’eau sont souvent accessibles, à condition de les chercher avec un peu de flexibilité.
5. Réduire ses déchets et adopter le zéro déchet
Même en voyage, réduire la quantité de déchets que l’on produit est une priorité pour limiter notre empreinte carbone. En tant que nomade, nous avons été confortés dans le fait que le mode de vie zéro déchet est tout à fait compatible avec notre quotidien sur les routes. Il s’agit simplement de revoir sa manière de consommer, avec quelques astuces qui deviennent vite des réflexes. C’est un mode de vie que nous avions adopté bien avant de partir et pour lequel nous continuons à militer.
Voici comment nous nous y prenons :
- Acheter en vrac : Sur les marchés locaux, nous privilégions les produits en vrac ou directement issus des producteurs. Cela nous permet d’éviter les emballages plastiques et de consommer plus responsable. Nous avons toujours avec nous des bocaux en verre et des sacs en tissu pour transporter nos aliments.
- Utiliser des produits réutilisables : Une gourde en inox, des couverts, des pailles en inox, des serviettes en tissu… Ce sont des objets simples qui nous accompagnent tout le temps et qui nous permettent d’éviter le plastique à usage unique. Chaque petit geste contribue à réduire l’empreinte carbone liée à la production de déchets plastiques.
- Compostage mobile : Nous essayons de composter nos déchets organiques quand c’est possible. À chaque fois, nous les enterrons dans des lieux adaptés. Nous veillons ainsi à ne pas laisser de trace derrière nous.
Réduire ses déchets, c’est aussi minimiser l’impact de la gestion des ordures, souvent énergivore et polluante. En limitant ce que nous jetons, nous réduisons directement notre empreinte carbone liée à la production et à l’élimination des déchets.
6. Privilégier la nourriture locale et de saison
La nourriture est une autre dimension où nous pouvons agir pour réduire notre empreinte carbone. Acheter des produits locaux et de saison diminue l’impact écologique lié au transport de marchandises. Ces dernières étant souvent importées de l’autre bout du monde. Consommer localement, c’est non seulement bon pour l’environnement, mais aussi pour la découverte des saveurs authentiques des régions que nous traversons.
Voici ce que nous faisons concrètement :
- S’approvisionner sur les marchés locaux : Nous adorons flâner sur les marchés des villages ou des petites villes. Non seulement, c’est une excellente façon de rencontrer des producteurs locaux, mais cela nous permet aussi de réduire les emballages et de choisir des produits ultra frais. Les fruits et légumes locaux, souvent cultivés de manière plus responsable, ont un impact environnemental bien moindre que ceux qui ont parcouru des milliers de kilomètres.
- Cuisiner végétarien : Réduire sa consommation de viande est l’un des moyens les plus efficaces de diminuer son empreinte carbone. Pour notre part, nous sommes végétariens depuis 8 ans, et même en voyage, nous continuons à privilégier une alimentation végétarienne. Nous nous concentrons souvent sur des plats qui utilisent des ingrédients locaux, comme les lentilles, le riz ou les légumes de saison. Cela nous permet non seulement de respecter nos convictions, mais aussi de réduire considérablement l’impact environnemental lié à la production de viande. Nous découvrons ainsi des recettes locales en version végétarienne savoureuses, adaptées aux produits disponibles dans chaque région, tout en réduisant notre empreinte carbone. Cuisiner avec des ingrédients simples et locaux, c’est aussi une façon de se connecter à la culture culinaire des pays que nous traversons.
- Acheter bio quand c’est possible : Lorsqu’on le peut, nous privilégions des produits issus de l’agriculture biologique, sans pesticides. Ainsi, nous contribuons à préserver les sols et les ressources naturelles.
Manger local et de saison, c’est non seulement une manière de réduire son empreinte carbone, mais aussi de soutenir l’économie locale et d’encourager des pratiques agricoles plus respectueuses de l’environnement.
7. Choisir des produits d’hygiène et d’entretien écologiques
Sur la route, il est tout à fait possible de maintenir une routine d’hygiène tout en minimisant l’empreinte carbone associée à l’utilisation de produits chimiques ou non biodégradables. Nous avons fait le choix de produits simples, naturels et respectueux de l’environnement. Et ils se révèlent tout aussi efficaces que les alternatives classiques.
Quelques exemples de nos choix écologiques :
- Savon et shampoing solides : Ces produits, souvent vendus sans emballage, sont non seulement pratiques en voyage, mais aussi biodégradables. Ils durent plus longtemps que les versions liquides et ne contiennent pas de produits chimiques qui pourraient polluer l’eau.
- Dentifrice fait maison : Nous fabriquons une recette simple pour notre propre dentifrice à base de bicarbonate de soude, d’huile de coco et de quelques gouttes d’huiles essentielles. Pas de plastique, pas de produits nocifs, et un dentifrice efficace et naturel ! (Tu peux retrouver notre recette ici)
- Produits ménagers écologiques : Nous n’utilisons que des produits naturels pour entretenir notre van. Le vinaigre blanc et le bicarbonate de soude sont nos alliés pour nettoyer toutes les surfaces, du plan de travail à la salle de bain. En évitant les produits ménagers conventionnels, souvent polluants et très énergivores à produire, nous réduisons directement notre empreinte carbone.
En voyage, chaque produit que nous utilisons est choisi avec soin pour éviter de polluer les lieux où nous passons. Nous veillons à n’utiliser que des produits biodégradables qui n’ont pas d’impact négatif sur l’environnement.
8. Adopter une attitude éco-responsable en tant que voyageur
Voyager de façon éco-responsable, c’est avant tout respecter l’environnement partout où nous allons. Adopter des gestes simples mais efficaces permet de réduire notre empreinte carbone au quotidien. Et ces gestes nous permettent de préserver les lieux que nous découvrons pour les générations futures.
Voici ce que nous mettons en place à chaque étape de notre voyage :
- Ramasser nos déchets et ceux des autres : Lorsque nous bivouaquons ou randonnons, nous avons pris l’habitude de toujours ramasser non seulement nos propres déchets, mais aussi ceux que nous trouvons sur notre chemin. Ces ramassages sont une excellente manière de laisser les lieux plus propres que nous ne les avons trouvés.
- Respecter la faune et la flore locales : Que ce soit dans un parc national ou un endroit isolé, nous faisons attention à ne pas perturber les écosystèmes. Nous ne ramassons pas les fleurs. Nous ne laissons pas de traces de notre passage. Et nous évitons les zones sensibles où la faune pourrait être dérangée.
- Privilégier des zones peu fréquentées : En évitant les lieux trop touristiques et en choisissant des destinations moins populaires, nous contribuons à réduire la pression exercée sur les écosystèmes locaux. Nous avons découvert des endroits magnifiques, loin des foules, qui offrent une expérience de voyage bien plus authentique.
- Limiter l’usage de feux de camp : Le feu est un élément magique en voyage, mais il peut être dangereux dans certaines régions. Nous évitons de faire des feux de camp dans les zones sensibles, surtout en été, où le risque d’incendie est élevé.
Adopter une attitude éco-responsable permet de réduire significativement l’empreinte carbone liée à nos activités de plein air. En respectant l’environnement et en sensibilisant d’autres voyageurs à ces bonnes pratiques, nous contribuons à préserver la beauté des lieux que nous avons la chance de visiter.
Réduire notre empreinte carbone : Un voyage nomade et éco-responsable
Vivre en van et adopter un mode de vie nomade peut tout à fait être compatible avec une démarche écologique. En appliquant ces astuces au quotidien, tu réduiras ton empreinte carbone tout en continuant à explorer le monde à ton rythme. Voyager tout en respectant la planète, c’est possible et c’est même essentiel. Alors, prêt à te lancer dans cette aventure écolo-nomade ?